20 et 21 octobre
Luang Namtha est une ville les moins accueillantes que nous ayons connues. Une grande artère traverse la ville sur lequel vous pouvez trouver des agences de voyages fermées depuis le COVID et une multitude de restaurants et d’hôtel de chinois. D’ailleurs cette ville reliée par le train (chinois) et située à quelques kilomètres de la frontière chinoise doit accueillir plus d’expat que de locaux.
Mais cette ville a quand même un sacré attrait (à part le fait d’être accessible par le train), elle est au frontière du parc national ou plutôt sa jungle de Nam Ha connu pour son écosystème protégé, ses animaux (du moins à l’époque maintenant les oiseaux sont les principaux habitants) et ses 3 rivières.
Située loin de tout, cette zone n’attire finalement que peu de touristes et nous a évité la déconvenue de la veille; nous avons pu organiser une excursion de 2 jours dans la jungle.
Le 1er jour, nous descendons la rivière en kayak. Soyons honnête, le kayak ce n’est plus vraiment notre passion (à nous 4) depuis que nous avons découvert que cela constituait plus à pagayer qu’à s’amuser dans les rapides.
Et bien ce courant fut une belle surprise car il y avait vraiment du courant et même des (mini) cascades. Apparement cela était du à la fin des saisons des pluies et donc d’un niveau de rivière faible. Mais ce que je préfère dans ce genre d’excursion, ce sont les guides! Ils sont généralement géniaux et cuisinent toujours bien. Nous ne fumes pas déçus. Et c’est comme cela que pour notre première étape, nous avons mangé un des meilleurs poissons grillés de ma vie et du sticky rice (bien sur).
Excepté que tout ce mini camp pour le pique nique a été fait en 2 coups de machette, nous avons commencé à découvrir les talents de notre guide. Ceux qui sont nés dans la jungle et qui y ont passés des nuits entières, ceux qui savent tout faire en feuille de palmier, ceux qui savent quelle plante mettre sur telle blessure et qui s’arrêtent pour cueillir des plantes que tu penserais immangeables avant de découvrir quelle succulente sauce tu peux faire avec. Il commença donc par nous montrer ses talents de vannerie avant de nous montrer ses talents de dessinateurs dans des bambous transformés en verre (verres que nous avons encore gardé histoire de tester la résistance de nos sacs, mais vu que nous continuons à perdre des choses, cela s’équilibre.
Le soir, telle une épreuve de kolantha, nous dormons dans la jungle à même le sol protégé par des feuilles de bananiers. La seule différence c’est que nous sommes avec de vrais aventuriers qui en quelques heures ont construit un toit pour nous protéger, une table, des chaises, un coin cuisine et donc des verres. En même temps, ils ont fait un feu (avec un briquet, j’avoue) et on lancé la cuisson une cuisson à l’étouffée dans les bambous.
Et purée que c’était bon! Du sticky rice (classique) mais aussi une sauce tomate 100% maison, de délicieuse aubergines et le lendemain une délicieux omette. Aucune vaisselle à transporter, aucun déchets non naturel; très écoresponsable et super bon.
En dépit d’un super camp, de sacs de couchage et de moustiquaire, la nuit quasi sur le sol, nous avons déjà connu mieux. Cela dit cela permet de mieux imaginer les aventuriers de TF1 qui en plus de ne pas avoir de lit doivent subir, le froid et je pense le pire, les moustiques.
Le retour se fait à pied au milieu de la jungle. trajet quelquefois ardu mais qui fut encore une fois l’occasion d’apprécier notre guide apte à nous montrer la sève rouge de tel arbre, la sève blanche de celui ci (qui ressemble à l’hévéa mais qui n’en ai pas), qui nous trouve du gingembre sauvage sans oublier de ramasser telles fougères et pas une autre. Bien entendu, nous avons constaté qu’une simple écorce peut se transformer en bague, un feuille en jupe ou une tige en flute ou sarbacane.
Alors que Théandre avait demandé pour ce séjour à pouvoir essayer une machette et s’amuser (à couper, à tailler… pas à faire le lanceur) avec son couteau, Mélusine, elle, avait demandé à essayer de grimper sur les lianes. Ce fut donc chose faite sur le retour.
Bien entendu, nous avons encore eu délicieux déjeuner avec du sticky rice (ça y est Mélusine sature, elle préfère mourir d’inanition plutôt que d’en avaler encore une bouchée).
Après 2 jours et une nuit dans la jungle, nous rejoignons Luang Namtha, toujours aussi peu sympathique mais qui a un super petit marché de nuit où nous avons pu déguster tous les classiques.
Dés le lendemain nous repartons pour une ville que nous connaissons bien et que nous avons adoré: Luang Prabang! Avec ce train qui traverse le pays, il est plus simple de prendre la voie ferroviaire pour rejoindre le centre du Laos afin de prendre un bus pour notre direction finale.
Sans compter que le tain coûte souvent moins cher que le bus, qu’il est fiable, rapide et nous épargne toutes les routes de montagne!