6 septembre
Au petit matin nous découvrons que cet hôtel peut être de luxe est face à la mer (ou plutôt) au lac; le vent et l’envie de quitter la ville rapidement nous contraint à ne pas y aller; cela dit quand c’est la saison je présume que cela doit être bien agréable.
Nous partons tôt direct pour le tout petit village de Kizart (qui se révélera être le village de Jungal car le Kirghizistan est le premier pays où google map se trompe).
Quelques longues heures après, nous voilà dans une guest house typique avec un tres bon déjeuner qui nous attend.
Pas de wifi, une yourte pour manger, des toilettes au fond du jardin après les mottes de foin, les vaches et le poulailler. Je me sens un peu comme dans la petite maison dans la prairie.
En été c’est fort agréable, mais en hiver, ce confort sommaire doit être légèrement plus difficile à vivre.
Le village de Jungal ne paraît pas si loin, quelques kilomètres à pied seulement. Nous laissons Théandre à la guest house terminer « avec plaisir » ses devoirs et décidons d’embarquer Mélusine dans la découverte des parages. Nous prévenons Theandre que nous serons de retour d’ici 1h30 maximum 2h.
3h30 plus tard nous revenions enfin!
Le « village » se trouve en réalité à 5km a travers champs et se compose d’une rue principale envahie par les poules et bordées par des maisons dont les coures intérieures sont envahis par le blé qui sèche.
Nous ne nous attendions pas à pouvoir prendre un verre en terrasse (chose qui n’existe absolument pas ici excepté dans les grandes villes) mais au moins un petit magasin histoire d’acheter de l’eau.
Deux personnes nous interpellent. Deux touristes à vélo! (aussi heureux que nous de voir d’autres étrangers) Ils nous montrent l’échoppe où nous pourrons acheter de quoi stopper notre déshydratation mais également combler une petite faim.
Nous étions passés devant sans réaliser qu’il suffisait de voir cette petite fenêtre, de sonner et d’attendre que queqlu’un vienne ouvrir. C’était pourtant évident.
Après une petite discussion sur le bord de route, nous laissons nos cyclistes afin de rentrer et de retrouver notre petit garçon. Nous partons à la recherche d’un « taxi » (autrement dit de quelqu’un du village qui a une voiture et veut bien nous déposer à 10min de là pour quelques soums) qui s’est toujours révélé être une quête assez rapide.
Bon, ce ne fut pas le cas ici. Nous dûmes nous rendre à l’évidence et décidâmes de rentrer à pied et c’est là que tout commença.
Nous avions deux choix, prendre la route plus longue mais visible ou couper à travers champs, ce qui paraissait nettement plus rapide pour, dans les 2 cas rejoindre la rue principale avec les voitures.
Nous avons bien entendu pris les champs.
Après être arrivés dans une cour privée, nous avons traversé un champs tout juste labouré, puis monté des collines envahies d’herbes hautes et piquantes,
avant de contourner ce qui semblait être des marécages et passer à côté de vaches bien tranquilles mais quand même imprévisibles.
Une fois le petit pont passé, la route principale n’était plus qu’à un champs mais quel champs!
Des céréales plus hautes que Vianney dont le sol n’était que marécage et trous!
Mais nous y sommes arrivés!
Il ne nous restait plus que les 4km de la route principale à parcourir pour rentrer. Après 1km de marche en bord de route subissant la poussière de la route et des chargements de charbon, un adorable camionneur nous a enfin pris par pitié.
Notre fils ne commençait qu’à s’inquiéter et les devoirs étaient finis.
Un bon repas conclut cette journée.
Traversée de champs impressionnante! Le parcourt du combattant presque!
N’y a t’il pas de serpent dans les marécages?
Bravo à Theandre pour ses devoirs!
Bisous
Quelle journée!
Je n’en reviens pas que vous soyez passés par les champs sans avoir les jambes complètement égratignées avec toutes les brindilles bien pointues qui n’attendent que d’attaquer les rares personnes assez téméraires pour les affronter. Et en plus, en tongs !
A voir vos sourires, aucuns drames. N’empêche que C’est Théandre qui a le plus grand sourire…
Vos aventures nous tiennent en haleine, pleines de surprises, et toujours pleines de sourires. Merci !
et même pas d’ortie!
Ça me rappelle une histoire que j’affectionne… Aude : « Mais si, il y a la Seine là où nous sommes, et il y a la Seine près de chez moi, ça ne peut pas être loin ! » 2h30 plus tard… (j’exagère à peine je pense)
PS: Mélu a changé de tongs ?