14 Mars
Aujourd’hui, nous allons à la pointe de la pointe, à Cape Rienga (pour ceux qui ne comprennent rien à notre trajet et qui n’ont aucune idée de la géographie de la Nouvelle-Zélande, vous pouvez aller dans l’onglet trajet qui trace notre parcours).
150 km pour y aller, autant pour revenir, cela ne devait pas nous prendre la journée.
Cette hypothèse ne tenait pas compte d’un facteur que j’avais sous estimé mais qui commence à vraiment nuire à l’image de la Nouvelle-Zélande: ses routes. Certes, les distances sont plus courtes mais les parcours sont jalonnés de ralentissements, tournants à gauche, tournants à droite; nous nous croirions en Corse. Pour des raisons encore peu évidentes, nous n’avons que des nausées et évitons d’être réellement malade, mais honnêtement c’est insupportable!
Pour éviter de prendre la vraie route, nous pouvons prendre la Ninety Miles Beach, soit 65 km de plage. En d’autres termes, une ligne droite.
La marée n’était pas vraiment basse mais les locaux nous ont garantis que notre voiture pouvait y aller sans problème.
Ce ne fut pas le cas.
Heureusement, arrivé de nulle part, un 4*4 conduit par un Néo-Zélandais édenté de ses deux dents de devant est arrivé pour nous sauver.
Nous avons finalement opté pour la route pour atteindre cette pointe, rencontre de la mer de Tasmanie et de l’Océan Pacifique, panorama magnifique et indispensable à voir lorsque l’on se trouve en Nouvelle-Zélande.
En réalité, il y a un vent à décorner les bœufs. Les deux océans sont à peine visible et vous avez le ventre vide car il n’y a pas âme qui vit. En gros, le détour n’est vraiment pas nécessaire voir carrément inutile. Je n’ai jamais été voir la pointe du Cotentin mais j’imagine que cela doit être la même chose.
Par contre, pour le retour, la marée était basse, le sable était dur et nous avons pu retenter le passage par la plage.
Malgré qu’il y ait une limitation de vitesse, rouler sur le sable offre un sentiment de liberté inconnu. Aucune ligne, peu de voitures, la mer en décor.
Cette expérience méritait le détour!
Nous ne nous sommes pas arrêtés pour éviter l’enlisement et avons donc abandonné lâchement une voiture de japonais coincée sur le bas côté. J’espère que depuis ils ont été dépannés.
Nous aurions pu également refaire du sand surf sur les superbes dunes mais comme dit plus haut, il n’y avait pas âme qui vivait et en cette fin d’après-midi, nous commencions à avoir réellement faim.
Demain, nous avons réservé (oui, nous nous y sommes pris deux jours à l’avance) pour une plongée sur le Rainbow Warior. Le problème c’est que la route d’aujourd’hui en plus d’être super longue est dépourvue de toute antenne relais. Notre mission de la soirée est donc de trouver pour demain 7h une baby sitter!
Arrivés à Piahia et à l’heure de nous coucher, nous n’avions toujours pas trouvé.
Ça doit être génial de rouler comme ça sur le sable (sauf quand on reste coincé bien sûr)! La vue est impressionnante, vous êtes vraiment au bout du monde. C’est de toute bôôôté!