Potosi du 10 au 12 septembre
L’arrivée à Potosi se fait en soirée après un trajet en bus qui ne restera pas dans les annales.
Potosi est une ville minière et relativement riche. Elle culmine à un peu plus de 4000m et sa mine à 4800m.
Nous montons encore en altitude et nous le supportons toujours aussi mal. En plus, la ville est super polluée et l’air est presque irrespirable. Du fait de manque d’oxygène, nous dormons mal et nous nous essoufflons de plus en plus vite. Malgré que nous soyons, (pour une fois depuis longtemps) dans une auberge confortable, nous n’en profitons même pas et cumulons la fatigue.
Nous limitons nos efforts et devons admettre que nous n’avons pas visité la ville de fond en comble.
Nous ne pouvions quand même pas manquer la visite phare de la ville, la découverte de la mine d’argent encore en activité.
Nous avons eu l’occasion à plusieurs reprises de visiter des mines mais elles n’étaient plus exploitées depuis longtemps et le minerai était déjà tari. Ici, l’argent est toujours recherché et les pauvres mineurs ne sont pas des « exploités » puisqu’elle est entièrement gérée en coopérative.
La légende disant que des enfants travaillent dedans est également fausse et le travail de mineur a beau être très pénible, leurs salaires sont plus élevés que la moyenne ce qui explique l’absence de problème de recrutement.
La visite dure une demi journée car il faut s’équiper, acheter des feuilles de coca, acheter des cadeaux au mineurs et s’acclimater à l’altitude (ce n’est pas la parie où ils consacrent le plus de temps, à notre grand dam).
La visite de la mine ne dure elle-même que 2h30. 2h30 intense, je vous assure. L’air est difficilement respirable et la chaleur peut atteindre 35°.
En plus, la balade ne se fait pas dans des corridors à hauteur d’homme mais dans des boyaux où seuls les endroits où travaillent effectivement les mineurs permettent de se tenir debout.
Nous avons tenté d’aider les mineurs, mais nos efforts furent presque vains.
A la moitié du trajet, nous n’avions plus de dos, plus de cuisse et personnellement plus de vêtements de sécurité. Vianney refusant de se découvrir, il suait à grandes eaux.
Après un petit tour au Tio, Dieu de la mine, nous sommes sortis épuisés mais ravis de cette visite.
Ce n’est que le lendemain que nous constaterons que l’effort fut tellement soutenu que nous n’arrivons même pas à tendre nos jambes. Pour l’instant, nous rentrons simplement à l’hôtel pour retrouver notre fils qui de son côté était bien occupé.
Nous avons quand même jeté un coup d’œil au musée de la monnaie avant de quitter la ville.
Où nous avons découvert que les pièces espagnoles étaient faites ici même en argent. Résultat, elles devaient être repesées à leur arrivée en Espagne car elle avaient généralement subies un petit régime en chemin.
Nous quittons la ville, de nuit, encore une fois, pour partir à la découverte du célèbre (grâce à Pékin Express) désert de sel de Bolivie.
Oui!J’ai bien repéré le fœtus de lama!.
…Je dois avouer que ce n’est pas la première chose qui m’a sauté aux yeux en voyant la photo. 🙂
Et pendant ce temps que faisait votre petit homme?
Enfin les mineurs ont beau être payés plus que la moyenne, ils meurent de silicose en moyenne 12 ans après avoir commencé (et ils commencent jeunes, vers 14 -15 ans). Leurs méthodes rudimentaires ne risquent pas de fort changer manque de fond. Les coopératives datent d’il y a un peu plus de trente ans, mais il y aura toujours quelques plus malins qui s’en sortiront pendant que les autres triment. Mieux vaut être mineur salarié en Europe que en coopérative en Bolivie.
Apparemment cette montagne était déjà exploitée avant les Incas !
Je ne sais pas si c’est vrai mais le guide (ancien mineur) nous a dit qu’il fallait avoir 16 ans pour travailler dans la mine mais que c’est vrai, quelque fois, pendant les vacances, des jeunes de 14 y travaillaient. honnêtement, cela ne semblait pas être la majorité.
Merci, Aude, Vianney et Daniele pour toutes ces informations. Quelle visite fascinante! Bien differente de celle de Kalgoorlie… Mais je suis d’accord avec Daniele quant a l’avenir de ces pauvres mineurs, meme bien payes.