15 au 17 août
Plus que 3 jours avant de retrouver notre fils, plus que 3 jours avant de revoir une partie de ma famille, plus que 3 jours avant d’arriver à Rio.
Après beaucoup, beaucoup de temps en Argentine, nous quittons définitivement le pays (je ferais le bilan demain). Notre parcours était très loin d’être défini avant notre départ mais nous savions que nous n’allions pas faire le Brésil. Trop grand, trop de choses à faire. Après l’Indonésie et l’Australie, nous en avions terminé des pays géants.
Le sort en a décidé autrement. Afin de retrouver ma famille, il fallait simplifier au maximum la logistique. Simplifier, cela veut dire un vol direct et une destination plus ou moins kid’s friendly: ce sera Rio de Janeiro.
Ce n’est pas pour autant que nous allons visiter tout le Brésil. A l’origine, nous devions seulement faire Rio et Brasilia avant de rejoindre la Bolivie.
Finalement, nous avons un peu d’avance sur notre planning et décidons de faire un arrêt à Sao Polo avant les retrouvailles tant attendues.
Ce fut donc le bus de nuit pour quitter Iguazu afin de rejoindre Sao Paolo. Puis je déjà parler de pire bus en Amérique du sud? Je vais attendre la Bolivie et le Pérou pour me prononcer.
Ce qui est sur, c’est que la chute de standing depuis le Chili et l’Argentine a été très dur. Les sièges se rabattent à peine, les télés ne sont même pas prêtes d’être installées, les arrêts sont très fréquents puisqu’il n’y a ni toilette, ni repas à bord et si un jour il y a un bingo au cours du trajet, ce sera au cours d’un autre siècle.
Il y a encore 15 ans, les bus brésiliens étaient réputés pour être les plus confortables du continent. Notre comparaison n’inclue pas tous les pays, mais c’est loin d’être encore le cas.
Arrivés à Sao Paolo, nous ne sommes équipés que d’un guide du routard trouvé dans un quelconque hébergement. Pour rappel, nous ne voyageons qu’avec le Lonely Planet; changer de guide est un vrai handicap, surtout que le notre a été délesté de quelques pages par ces précédents propriétaires.
Nous avons vraiment tenté de comprendre ce guide, en fançais de surcroit; mais franchement, nous n’avons pas apprécié. Nous l’avons même détesté. Un guide de voyage, c’est comme le soda; nous sommes soit coca, soit pepsi; aucune logique, c’est comme cela. Nous sommes définitivement Lonely Planet.
La visite de Sao Paolo fut donc un échec total. Nous avons trouvé la ville moche, inintéressante, trop polluée. Pourtant, quelques bâtiments tentaient de nous faire comprendre que la ville méritait le détour.
Mais cela n’a pas suffit à nous convaincre. Nous avons fait la seule attraction touristique selon nous intéressante: le seul concept store du monde Havaianas.
La boutique n’est finalement pas si grande mais (comparée aux petites de Rio) offre TOUTES les couleurs de tongues. Peu de bi colore, peu d’originalités, juste les tongues de base.
Une de mes amies (Alexandra) m’avait donné comme mission de rapporter des tongs jaunes pour son mari et son fils. Ce fut le seul endroit où j’aurais pu réaliser l’objectif, mais je jugeais que le jaune adulte était différent du jaune enfant. Je voulais exactement la même couleur, l’histoire me dira que je n’aurais pas du faire la difficile.
Puis, nous avons pris le métro et nous avons découvert une autre spécificité de la ville, les transports. Ils sont bien faits, ils sont nombreux mais ils sont aussi bondés. Donc, tous les soirs, à l’heure de la sortie des bureaux, voilà à quoi les habitants de Sao Paolo doivent faire face.
Finalement, nous quittons cette ville sans charme pour reprendre un bus trop long afin de rejoindre Rio de Janeiro. 50km/h de moyenne, 3 arrêts panne et un bus toujours aussi inconfortable, vous imaginez notre état lorsque nous arrivons enfin à l’aéroport après 13h de transport.
Il est 22h, nous décidons de dormir dans un hôtel de l’aéroport afin d’être là dés 5h30 et accueillir toute la famille.
Et là, nous attendons patiemment et fébrilement l’arrivée de notre progéniture. Désolée pour les autres mais ce fut lui, notre priorité.
Et finalement, vers 7h, un caddie sort..
… et tout le monde arrive!
Pour commencer, Anne, elle vit en Belgique et est la sœur de ma maman et Danièle (qui vit en Australie). Elle a deux enfants, Youri et Tiffany. Nous avons rencontré cette dernière à Brisbane en Australie. Anne a vécut 3 ans à Sao Paolo (qu’elle n’a pas aimé) et 11 ans à Rio. Nous aurons enfin un membre de notre équipe parlant portuguais!
Dans la poussette, vous pouvez voir Chloé, 2 ans et 2 mois. Lorsque nous l’avions quitté, il y a 11 mois, elle ne marchait pas encore et était loin de pouvoir mettre des barrettes ou des élastiques. Derrière la poussette, vous voyez ma sœur, Anaïs, mais elle, nous l’avons vu récemment.
Et bien entendu, notre fils. J’aimerai dire qu’il a grandit, mais malgré toutes ses qualités, notre fils ne nous impressionne pas par ses piques de croissance, par contre qu’est ce qu’il parle mieux. Je vous assure, il a murit, il a augmenté son vocabulaire et il est fier de nous montrer qu’il « à même écrit (son) mon prénom! » (en réalité il a juste écrit Théo mais nous ne voulions pas gâcher son plaisir).
Nous craignons les retrouvailles et pourtant… Si la séparation avec un enfant n’a qu’un seul avantage c’est bien celui-ci, le plaisir de le retrouver!
Quelques minutes plus tard suivirent les derniers voyageurs.
Ma maman, mon neveu Noé que nous avions vu à l’île de Pâques et ma dernière nièce, Daphné. Elle a un mois de plus que Théandre et elle ne disait pas mon nom lorsque nous l’avons quitté. Aujourd’hui, ce n’est pas la plus bavarde mais une des plus gentilles.
Tous les autres resteront réveillés à profiter de la terrasse.
Malgré le charme certain de cette habitation, nous changerons d’hôtel dans quelques jours à peine car vraiment pas adapté aux enfant, surtout nombreux.
Nous avons retrouvé notre fils et pas mal de personne avec. Nous serons 9 pour les prochains 10 jours, un séjour encore différent commence.
Enfin, Theandre est revenu! Son sourire me manquait et puis aussi les positions incomfortables mais ingenieuses dans lesquelles il est capable de faire la sieste . Je m’exerce mais sans grand succes…
Et oui, le voyage forme la jeunesse, Théandre est formé à toutes les situations et trouve la solution adéquate. Il me manque ce petit bout.
Enfin!!!!
Rien de tel que des retouvailles, c’est le seul moment ou j’aime aller a l’aeroport!!
Welcome back!!!!