En selle! 5

18 septembre

La Bolivie n’est pas un pays cher. Nous pouvons même dire que c’est un pays très bon marché dont les prix doivent être similaires à ceux d’Asie.

Pour quelques centimes d’euro, vous prenez un taxi, pour une dizaine d’euro vous mangez pour 3 et pour deux dizaines d’euro, vous bénéficiez d’une chambre triple avec salle de bain privé.

Même la visite du salar d’Uyuni est bon marché car la concurrence est rude.

Mais cette fois-ci, malgré la concurrence, l’activité que nous avons choisi est digne des prix européens.

Nous voulions faire la descente en vélo, de ce que les Boliviens ont auto proclamés : the World’s most dangerous road.

Je ne sais pas si c’est vraiment la plus dangereuse, mais il y a des blessés et des morts chaque année. Nous conclurons donc que c’est une, des routes les plus dangereuses du monde.

Nous commençons la descente sous la pluie sur une route goudronnée. Nous sommes trempés et gelés, nous craignons pour la suite.

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Après 25km de descente sur ce trajet relativement glissant, nous découvrons la vraie route, celle qui est vraiment dangereuse. Le soleil commence à pointer le bout de son nez.

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Nous allons prendre plus de 3h pour descendre cette piste à flanc de montagne. Les virages sont en épingles, la visibilité est nulle et en tant que cycliste, nous sommes censés nous positionner sur la gauche, côté falaise. Vous imaginez bien que je n’ai pas souvent été à gauche.

Mis à part le côté, ravin de plusieurs dizaines de mètres à gauche et la quasi absence de barrière, le danger n’est pas là. Il et face aux voitures, camions, cars et autres moyens de transport qui descendent (facile) ou qui montent cette même route.

 

La visibilité est très mauvaise dans les virages et lorsqu’un conducteur monte, il est presque hors de question qu’il ralentisse ; il faut donc réussir à vite se mettre de côté ou vite s’arrêter.

Mais si la route est dangereuse pour nous, elle l’est aussi pour les véhicules divers car il n’y a qu’une voie, plutôt étroite. Ils doivent donc faire appel à toute leur habilité pour reculer afin de faciliter le passage de ceux qui montent ou pour éviter de déraper dans le fossé. Bien entendu, des accidents ont déjà eu lieu.

Pour mettre fin aux chiffre meurtriers, une nouvelle route a été construite il y a quelques années. Elle devait être réservée à la montée. Malheureusement, un éboulement il y a quelques mois a provoqué sa fermeture. Nous faisons donc notre descente avec les voitures qui montent et qui descendent.

Nous avions du bon matériel et tout et tout, mais je peux vous dire que j’ai évité de regarder de côté. Un membre de notre équipe est tombé et c’est ouvert le front. Plus que de peur que de mal car je n’ose imaginer s’il avait glissé côté vide au lieu de côté montagne.

Lorsque vous descendez, plus ou moins vite (plutôt vite pour Vianney et moins pour moi), la peur est omniprésente mais c’est cet apport d’adrénaline qui fait tout le plaisir de l’activité.

Personnellement, en plus de devoir me concentrer sur ma descente, je devais également contrôler ma peur concernant mon fils. Sous la responsabilité du chauffeur du mini bus, il suivait le même chemin que nous. Je craignais à chaque instant de ne pas le voir arriver.

Et pourtant entre sieste et jeux avec le chauffeur, il s'est plutôt amusé

Et pourtant entre sieste et jeux avec le chauffeur, il s’est plutôt amusé

Finalement, nous sommes tous arrivés sains et saufs et nous ne regrettons absolument pas de l’avoir fait. C’est clairement un indispensable à faire en Bolivie, malgré le prix.

En plus, après vous avez la possibilité de faire de la tyrolienne ce qui a enchanté Théandre. Ensuite, il s’est baigné dans la pseudo rivière d’eau chaude qui à part le nom, n’a pas grand-chose de chaud.

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Nous pensions que la ifn de la journée serait plutôt détendue lorsuqe nous aviosn réalisé qu’après la descente, il y avait la remontée ! Certes, ce ne fut pas en vélo mais en mini-bus mais je peux vous dire que nous avons eu peur, très peur.

Le chauffeur a eu l'obligeance d'ouvrir la porte du bus afin que nous puissions réaliser que nous étions réellement à la limite du ravin

Le chauffeur a eu l’obligeance d’ouvrir la porte du bus afin que nous puissions réaliser que nous étions réellement à la limite du ravin

En réalité, c’est peut être la plus dangereuse descente , mais également la plus dangereuse remontée !

5 thoughts on “En selle!

  1. Reply michele Oct 12,2013 20 h 33 min

    Mais c’est une véritable horreur votre promenade à vélo, je ne veux pas que Théandre soit orphelin, même si le chauffeur l’adopte ce ne sera pas pareil. Il n’y avait pas de siège enfant pour vos vélos?

    • Reply aude Oct 26,2013 7 h 34 min

      Nous avons pensé, avant, au siége enfant et, bien entendu ils n’en ont pas mais je pense que j’aurais eu plus peur avec lui derrière que lui dans la voiture. Il aurait pu me faire perdre l’équilibre!

  2. Reply MELANIE Oct 13,2013 7 h 55 min

    En effet, l’horreur!! Pour la descente, comme pour la remontee!! On sent qu’on se fait vieille et on n’a plus cette fougue que nous avions, un jour…
    Ouf! Sain et sauf!!!

  3. Reply Michele Sweerts Oct 16,2013 1 h 05 min

    Fanatastique! Je saurai quoi faire si je retourne un jour a La Paz!

    Mais, comme toi, Aude, je m’en serais pas mal fait pour Theandre dans le mini-bus… A lire ce compte rendu, la remontee semble plus terrifiante que la descente. Du moins, en velo, vous aviez plus ou moins le controle du vehicule. Quand j’ai vu « en selle », je vous voyais deja tous les trois a cheval, ce qui eut ete plus sur.

    • Reply aude Oct 26,2013 7 h 29 min

      La remontée est pire, sans hésitation, surtout qu’il pleuvait à torrent et que cela prend plus de 3h! Oui, le chauffeur est prudent quand même. Maintenant, le vélo si tu ne regardes pas le vide; ça va mais quand je contrôle pas j’avoue que ça ne va pas. Cela marche aussi pour les bus, les mini bus ou de façon de plus en plus oppressante, l’avion.

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