22 juin- 23 juin
Notre journée était parfaite.
Le vent était un peu frais mais il y avait du soleil, des baleines et peu de monde. C’était la première fois que nous réussissions à faire quelque chose de typique en Argentine.
C’était parfait jusqu’à l’Erreur.
Désormais, lorsque nous parlerons de Puerto Madryn ce ne sera pas les baleines notre première idée.
Nous terminions de remonter la dune pour arriver à notre voiture lorsque nous avons vu, par terre, à côté de notre voiture, des débris de verre.
Et oui, nous sommes officiellement les plus abrutis des touristes en laissant notre voiture sur le bas côté avec nos sacs à l’intérieur.
J’ai été la première à m’en apercevoir et mes premiers termes ont du être « Oh, Diantre, de sacrés canailles ont dérobées nos affaires! Oh, flute de pan! Quels imbéciles avons nous été! » (j’ai peut être un peu édulcoré la vraie version qui était beaucoup, beaucoup, beaucoup moins chatiée). De là, tout le monde a suivi: Zut! Mer de Chine! Quels vauriens! Quels sacripants ces petits argentins!
Le plus amusant (si ce terme est approprié) est que lorsque je suis arrivée près de la voiture avec la vitre cassée et les sièges rabattus (car nous étions bêtes mais pas au point de tout laisser sur les sièges quand même, tout était dans le coffre), je me suis dit qu’il y en avait qui n’avait pas de chance, et pendant quelques secondes j’ai cherché notre voiture.
Rassuez vous, ce n’était pas nos sacs de vêtements avec ordinateurs et tout l’électronique mais nos sacs de tous les jours avec passeports, cartes de crédit, carte vitale (pas très utile en voyage mais tellement compliquée à faire à mon retour) et d’autres choses plus facilement remplaçables.
Nous avons eu également un grand moment de panique lorsque nous nous sommes rendus compte que deux de nos disques durs externes contenant TOUTES nos photos étaient également dans le sac. Moment de panique calmé par la manie de Vianney de faire copie de copie, nous avons un 3ème disque dur dans notre grand sac de voyage.
En fin de journée, le match de l’équipe la plus malchanceuse parmi les 3 présentes dans la compétition pouvait commencer.
Equipe 1: Mario
Il avait tout sur lui. Tout. Il pensait s’être fait volé son pull mais finalement les voleurs l’avaient laissés dans le coffre (tout comme les moufles de Théandre et ses jouets)
Equipe 2: La famille
– le remplaçable: les passeports, les cartes de crédit (que nous avions séparé si nous nous faisions agresser), du matériel électronique et quelques chargeurs. Nous sommes en train de discuter avec l’assurance et nous ne développerons donc pas plus ce sujet.
– le sentimental: tous les tampons de nos passeports que nous ne retrouverons jamais: Wallys et Futuna, Les Iles Salomon, Ushuaia, nos multiples passages Argentine/ Chili…. Le porte clé Ratatouille des clés de voiture de Vianney, notre carnet de plongée décrivant toutes les plongées que nous avons faites … et d’autres choses que nous ne découvrirons que par la suite, je suppose.
Equipe 3: Le jeune couple
– le remplaçable: passeports, leur unique carte de crédit, et diverses choses que je ne développerai pas non plus.
– le sentimental: un sac personnalisé avec de magnifiques dessins, des clés USB avec photos et tant d’autres choses plus importantes que ce que nous avons perdu. Tellement de choses que nous ne sommes pas encore prêts à en rire tout à fait et à en parler librement.
Les gagnants.
Sans hésitation et haut les mains, nous désignons le jeune couple grand vainqueur. Ils n’ont plus aucune pièce d’identité, plus d’argent, plus de carte de crédit et plus une multitude de choses qui ne resteront que dans leur souvenir.
Dés que le vol a été constaté, notre réflexe a été d’aller le plus rapidement à la police. Lorsque nous y réfléchissons, il faut se demander à quoi ça sert de rouler à tombeau ouvert; nous savions très bien que les voleurs ne seraient pas retrouvés. En plus Théandre, n’arrêtait pas de répéter: « Pourquoi la vitre elle est cassée? « Pourquoi on ferme pas la fenêtre? » et nous qui n’arrêtions pas de jurer (et là, je vous assure que je ne disais pas « un autre mot »), l’ambiance était assez tendue.
Nous sommes finalement arrivés vivants au commissariat. C’est à ce moment précis que notre fils a décidé de s’endormir. Il restera ainsi les fesses en l’air pendant les 3 heures que nous passerons au poste.
Les policiers ont été parfaits. Vianney qui est devenu un pro en espagnol a géré toute la déposition pendant que nous luttions pour tenter d’appeler nos banques un week end au milieu de la nuit. Je reparlerai dans un autre poste de l’incompétence des services de Visa premier ou infinite et également du fait que si nous nous étions également fait voler nos téléphones, je pense que nous aurions du dormis dehors.
J’en profite pour remercier Anaïs (ma sœur) qui a pu me donner tous les numéros de téléphone pour faire opposition, les policiers n’ayant pas Internet, je ne voyais pas d’issue.
Le louer de voiture a voulu nous faire payer une fortune et c’est le commissaire en personne qui a arrangé l’affaire.
Nous sortons de ce commissariat lessivé avec des factures de téléphone gigantesque qui nous nous seront probablement jamais remboursés. Nous avons également eu l’occasion unique de discuter avec des braconniers argentins ou de pouvoir toucher des armes de guerre qui venaient d’être confisquées. Quelques passeports pour le prix de cette expérience, ça valait le coup, non ?
Pour combler notre peine, nous avons dévalisé le rayon alcool du supermarché et avons joué au UNO en pleurant sur notre malheur jusqu’au début de l’aurore (dis comme ça, ce n’est pas très excitant, en réalité non plus, ce n’était finalement pas trop excitant).
Le lendemain, nous sommes dimanche. Nous nous sommes levés tard et le décalage horaire n’est pas super avantageux. Les banques et le service visa étant des incapables, nous continuons à passer nos coups de téléphone.
Nous changeons d’hôtel pour nous rapprocher du centre car nous devons attendre que l’assurance parle avec le loueur de voiture sur le montant à payer.
L’après journée vol se passer toujours au soleil mais pas question de retourner voir les baleines, juste passer du bon temps pour Théandre.
Quelles aventures!!!!!
Je vous lis et vous suit! Ahahahha…j’adore!
Si vous passez par Buenos Aires, allez voir Claude!
Je continue a vous suivre!
C’est embêtant de feindre la surprise quand on est dans le secret, mais bien que l’incident dont vous avez été victimes soit tout à fait inqualifiable, j’ai adoré le récit. Théandre n’a pas l’air traumatisé, et je n’ai pas vu de larmes couler des yeux des joueurs de Uno. Rien de tel qu’un bon petit remontant pour voir les événements avec du recul… Décidément Mario est l’homme de toutes les situations, après avoir été un père/époux adoptif brillamment, il est aussi plus rusé que les plus rusés des voleurs.
Statistiquement cependant, les 2 autres équipes devraient être à l’abri, mais ne vous fiez pas trop aux chiffres quand même.
Jamais agréable de se faire pigeonner. En revenant d’Australie j’avais a côté de moi un membre du groupe de musique The Cure, je ne les connaissait mais Michèle m’a sœurette oui, pour dire qu’il avaient fait toute l’Amerique du sud quasi, mais c’est au Brésil que le sort c’est vraiment acharné sur eux, volés à Rio Sao Paulo et Salvador!!! Ils ont donc déchante du Brésil.mais en voyage c’est vraiment ce qu’il y a de plus frustrant au monde. En dehors de tout les hard disques de Vianney Cloud ou quelques back up virtuels?? Voyez l’experte qui parle. Vous ne pouviez pas tout prévoir, mais merçi les portables et Anais comme back up. Pour l’autre couple le coup est plus sévère, cela nous remet peu être pas qu’il faille passer par la mais du coup on est beaucoup plus vigilant!! J’adore l’humour mais comme dis Aude il faudra du temps pour en parler sur le ton d’un des souvenirs pas le meilleur mais qui fait partie du tout. Théandre lui a pu reprendre ses activitées, manège et quelle belle photos avec la lune! J’aime. Bisous . Vous avez pu enterrés la hache de guerre et reprendre la route. L’espagnol de Vianney semble faire des pas de géants, déposition etc.. Muy bien. On vous aime
Vianney laisser toutes une kyrielle de photos sur l’ordinateur qu’il m’a monté ici 🙂 dans un dossier marque « backup ».
Bien sûr, c’était le début des aventures, et donc ce ne sont que les photos Indonésiennes et Australiennes, mais Vianney et les autres, vous devriez peut être mettre vos photos sur Dropbox ou sur Skydrive et demander à l’un d’entre nous de faire un back up journellement?
Just in case….
Ouch
variantes du jeux UNO…..pour changer.
Quels sacripants ces petits argentins!
Jolie phrase… Je ne connais pas Aude, mais j’imagine aisément la vraie formulation.
Sur combien de générations sont-ils maudits?
Courage, Vianney….
André.
VOus imaginez bien, vous imaginez bien même si d’habitude, je ne jure jamais (ou presque) et ce n’est même pas ironique.
Oh lala!! Quelle aventure!
J’espere que vous avez eu un bon brevage pour vous en remettre!!!
PLus qu’un, t’inquiète!
Mario, un homme selon mon coeur! Simplement parcequ’il semble suivre les meme regles que moi… Il y a une petite lecon la-dedans et, tant que j’y suis, je prolonge la lecon. L’Amerique du Sud a des pick-pockets de toute premiere classe, des prestidigitateurs geniaux qu’aucune fermeture-eclair n’arrete. Dans les marches ou sur les places grouillantes d’humanite, leur passe-temps est extremement rentable. Le meilleur conseil est de porter ses cartes de credits, passeports etc… dans une pochette cachee sous les vetements. Bien sur, tous ces bouts de papiers sont remplacables mais le processus est tellement chiant.
Je suis bien triste pour vous en pensant a la perte du plus important: tampons-souvenir dans les passeports, carnets de plongee etc… Toute ma sympathie va, bien entendu au jeune couple, qui n’ont plus que des souvenirs, auxquels s’accrocher. Heureusement, ils vous ont vous, pour les aider a traverser ces durs moments.
La longue deposition de Vianney m’impressionne enormement. Il parlera bientot mieux l’espagnol que le francais!
Il etait si moche que ca, le pull de Mario, que les voleurs n’en ont pas voulu?
Coucou,
Que c’est sympa de lire vos nouvelles !!
Et, en plus tout cela ne manque pas d’humour !!
Les péripéties font partie de l’expérience du parfait baroudeur !!!! parait – il ??
On pense souvent à vous 6 désormais
Et, vous espère en excellente forme…
Bravo Théandre, tu fais plaisir à voir avec ton superbe sourire
Nous enverrons un mot plus long dans les jours prochains
A bientôt donc
Ouf le UNO a été épargné dans ce drame! bisous
JE vais t’avouer qu’au début nous avons eu peur.