23 novembre
Comme prévu hier, réveil avant le soleil afin d’attraper notre 1er (et dernier) train cambodgien. Tout comme au Laos, il faut arriver presque 1h avant le départ. Autant au Laos, je comprends autant là, nous n’avons toujours pas compris pourquoi.
Alors que Vianney fait le tour des magasins encore non ouverts pour trouver un petit déjeuner, nous attendons patiemment devant ce train à 2 wagons qui semble dater d’une époque bien lointaine. Le trajet est censé prendre 6h, je vous divulgache, nous en prendrons presque 10.
Le trajet avait bien commencé, nous étions largement bien installé sur des banquettes peu confortables mais très spacieuses. Michèle nous avait rapporté de nouvelles lectures mais aussi plein d’activités. Le ronronnement (un peu bruyant) de locomotive et le vent frais des fenêtres grandes ouvertes nous permettaient de voyager dans des conditions optimales.
Puis, nous nous sommes arrêtés. Un petit arrêt. Un train était devant nous. Heureusement, personne ne va bien vite ici et c’est un peu comme en voiture, il passe son temps à klaxonner ce train.
Finalement, l’autre train recule et nous avancons.
Le temps pour Vianney d’aller chercher un petit café glacé au wagon restaurant tenu par la controleuse/ barista/ agent de sécurité/ mécanicienne du tain.
Puis nous nous réarretons. Là, la raison est moins évidente mais tout le monde semble être sur le pont pour trouver la solution. Tout le monde étant, le conducteur, notre chère contrôleuse et un téléphone portable. Un coup de clé à molette plus tard, la roue, source du problème semble être prête à l’emploi.
Honnêtement, les arrêts ont été nombreux par la suite et le voyage très mouvementé. Nous ne pensions pas sincèrement craindre qu’un train pouvait dérailler avant de découvrir celui-ci. J’écris ces mots en souriant car même si nous savions déraillé, rapelons que nous n’allions clairement pas vite (malgré l’impression) et que nous n’avions que 2 petits wagons, le seul risque éventuel était les vitres grandes ouvertes.
En toute circonstance en Asie, la nuit, le jour, au petit matin ; vous avez la pause déjeuner. Nous le savions pour les bus maintenant nous savons pour les trains.
Certes nous avons pris 10h, certes ce voyage n’a pas été reposant mais c’était fort sympatique (en plus d’être très bon marché) ce petit train qui ressemble à un bus. Les gares ne sont que des détails, il s’arrête entre à la demande des passagers. La pause déjeuner est l’occasion pour un petit village de tout sortir pour 20 min. Aussitôt nous partons, aussitôt c’est rangé.
Et finalement, nous arrivons à Batambang sans penser que Michèle n’a eu 5h de sommeil depuis 3 jours donc nous marchons les 700m jusqu’à l’hôtel alors que je suis prête à parier que ma maman aurait préféré un tuk tuk.
Ce train était tellement mignon qu’il méritait un article à lui tout seul.