Malgré nos péripéties de la veille, nous avons quand même réussi a organiser nos activités pour les prochains jours. Le fils du proprio de la guest house où nous sommes parle très bien anglais et nous préparons avec lui notre trek de trois jours à cheval autour du lac d’altitude Song-Köl ; il s’avère même qu’il sera notre guide ! Il s’appel Beksultan, il a 20 ans. Certains diront que c’est un peu jeune pour être guide à cheval, dans ces montages escarpées avec des passages à plus de 3300 mètres, mais si nous partons du principe que les Kyrgyzs d’ici sont nés sur un cheval, alors tout est en ordre.
Nous partons vers 10h une fois équipés: pantalon long, casque Décathlon et c’est tout. Nos gros sacs resterons à la guest house et nos sacs de jour seront portés par le guide dans des sacoches sur son cheval. Tout nos chevaux ont des noms, oui, mais pas vraiment mémorables pour nous sauf celui de Mélusine, « Kalachnikov » ! Je nommerais le mien Pédro, parce-que c’est plus facile pour lui chanter des chansons avec des rimes en O. Nom de dieu que les selles sont dures, et ce n’est que le début. Cela fait un bail que je ne suis pas monté à cheval. Nous avons un peu d’appréhension pour les enfants, mais au final ils n’ont pas peur du tout et sont très à l’aise sur leur canassons. Il faut dire aussi que les chevaux Kyrgyzes ne sont pas bien grands. En effet, les chevaux des steppes sont petits, solides et il faut noter que seuls les chevaux mâles sont montés, les juments restants à pouliner. Leur lait sera lui utilisé également pour faire le fameux Koumis.
Au programme de ce trek, avancer dans les montagnes pour le premier jour, passage du col et lac le second jour, passage du col et redescente dans la vallée pour le dernier jour. C’est environ 4 à 5 heures de cheval par jour qui nous attend.
Apres quelques heures, nous sommes plus à l’aise, et commençons même à galoper. Bon, compte tenu de la taille de mon cheval et du cavalier, mon Pédro ne galope pas très vite. Les paysages sont vraiment différents de ce que nous avons vu à Issyk-Köl, pas un arbre à l’horizon. Nous ne croisons que quelques troupeaux de chevaux, cours d’eau et bêtes à cornes y compris Yaks, c’est une première pour nous. Rien de sauvage, que du domestique. Les Yaks ne sont élevés que pour leur viande, leur laine et leur lait n’étant pas exploités. En chemin nous avons vu une carcasse de cheval, il y a des loups dans ces montages !
En milieu d’après-midi nous arrivons sur notre premier camp, entre deux montagnes dans un petit vallon. Ici se dressent 3 yourtes où vivent l’été des membres de la famille de notre guide. Ils s’occupent de leurs chevaux et vaches et reçoivent en été des touristes comme nous, pour une étape en B&B. Après un bon déjeuner agrémenté de Koumis, que je finis par apprécier non comme Aude, nous avons du temps libre. Avec les enfants nous montons un petit mont à coté de notre camp, pour avoir un meilleur point de vue sur les alentours. Nous essayons aussi de faire du tir à l’arc à cheval avec les petits arcs que les enfants ont construits lorsque nous étions à Altyn-Arasan prés de Karakol, entre nous, nous ne sommes pas à la hauteur de Genghis Khan !
Il est très important de noter qu’Aude à très mal aux fesses, surement du à sa posture sur le cheval, le trot lui était si douloureux que seul la station debout sur les étriers lui était supportable. J’en rie de la voire se contorsionner a chaque trot.
En fin d’après-midi, un couple retraités suisses arrive sur le camp. Nous passerons les deux prochains jours avec eux. Ils sont charmants et la discussion est facile, nous parlons voyage, ce sont de grands voyageurs, plein de bon conseils. Nous prenons tous le dîner, encore un peu de Koumis, car ça rend fort et Théandre fait aussi son cul sec. Je me dis que ce sont de bon pro biotics et que mon intérieur ne s’en portera que mieux.
Vous êtes intrépides! Mais pour parcourir des km c’est une bonne solution…. Mais ça ne vaut pas une bonne selle Western confortable et safe! N’y a t’il pas de mobs coussins sous les postérieurs des enfants?!?! On dirait sur les photos!
Mais ne ris pas vilain ! Ça doit être horrible d’avoir mal aux fesses en plein treck à dos de Pedro ! Je compatis pepette.
j’en avais des escares quand même
C’est un peu exagéré quand même les escarres, d’après le dico c’est une plaie profonde entre des tissus mous et et une saillie osseuse. Bref elle avait une belle irritation purulente, douloureuse certes, mais pas des escarres
J’ai bien ri aussi en imaginant la position de Aude en danseuse sur son cheval.