5 octobre
Nous pensions quitter Sapa le soir dans un bus couchette fort confortable qui nous aurait permis d’arriver de bon matin à Dien Bien Phu.
Nous partirons finalement le soir dans un mini van plutôt confortable s’il ne faisait pas également livraison de colis, ceux là même qui sont stockés dans chaque recoin de l’habitacle. C’est encore Théandre qui s’en sort le mieux.
Au milieu de la nuit, petit arrêt repas dans un village reculé à la nourriture trop typique pour nous, la grenouille ou le cœur ne nous tentait pas. En outre, ayant trouvé tant bien que mal notre position dans la bus, nous n’aurions pas pris le risque de ne bouger ne serait-ce qu’un orteil !
Nous arrivons à Dien Bin Phu vers 2h du matin, nous avons quand même pris une chambre et même prévenu l’hostel de notre arrivée nocturne. Le sommeil a du être plus fort et nos coups sur leur porte les ont reveillé mais surement tout le quartier avec.
Malgré cette nuit tumultueuse, nous sommes prêts dés le lendemain à découvrir cette ville, symoble de la défaite français.
Petti rappel historique, lest Viet Nimhs se battent pour leur indépendance, la France n’est pas d’accord ; c’est la guerre d’Indochine. Alors que la seconde guerre mondiale se termine, Charles de Gaulle décide de remettre de l’ordre dans ses colonies loin de tout et tout à fait différente de la France. Il envoie donc des généraux qui au vu de la situation souhaite négocier mais De Gaulle refuse, il faut être ferme. En 1946, la guerre d’Indochine commence entre les Français et ses alliés (4/5 des engagés sont originaires d’Indochine) et les Viet Nim.
Les Viet Niem en plus de connaître parfaitement le terrain (grottes, forêts…) et d’être aidés financièrement par les soviétiques (je viens de lire récemment que secrètement les US qui ne voulaient pas que les français restent en Asie aurait les aurait aussi aider, ça me semble étrange mais nous ne connaîtrons jamais la vérité) n’ont rien à perdre même pas des hommes. Redoutables, les français ne font que reculer. Décision est prise de mettre tous les contingents à Dien Bien Phu afin d’empêcher les Viet Nim d’arriver dans la ville de Luang Prabang, alors capitale de l’Indochine.
Les Français sont là, confiants et loin de soupconner que les Viet Nims arriveront à transporter à pied et à travers les montagnes, les forêts et la boue tout leur matériel militaire.
Mais rien ne passa comme prévu, les vietnamien avaient surpassés toutes les difficultés et firent un siège de la ville pendant 57 jours. Des tranchées furents construites des 2 côtés et les affrontements tuèrent plus de 5000 homme côté français (et 10 000 prisonniers dont on ne sait pas grand-chose) et 20 000 côté Viet.
La colline A1 est le lieu de combat le plus célèbre où une partie des tranchées ont été reconstituées.
Sur cette même colline, après un ressenti de 10 000 marches, une œuvre ultra moderne qui nous a offert une ombre plus que méritée (sérieusement, avec un taux d’humidité de 98°, je pense que cette ville est notre top 1 des villes les plus chaudes que nous ayons visitées).
Nous croyions que c’était l’œuvre en hommage aux soldats disparus mais à priori c’est encore un autre escalier. Du coup, c’était très joli mais nous ne savons pas ce que c’est.
Un cimetière super bien entretenu rend hommage à ses 20 000 hommes.
En voyant les tombes, Théandre nous dit, « oh ils sont rangés par ordre alaphabtique ».En regardant de plus près on constate que c’est la même inscription sur chaque tombe. Ces plus de 600 tombes sont des tombes anonymes.
Le musée de la ville n’est pas mal fait du tout. Il retrace les différentes méthodes que les Viet ont utilisées pour déplacer leur attirail mais aussi du matériel, des uniformes ou la baignoire des « vaincus de la guerre ». Assez surprenant aussi, un reconstiution de la victoire Viet dans un frise à 360°.
En 1953, la France se rendit, ce fut la fin de la Guerre d’Indochine (et bientôt le début de la guerre du Vietnam avec les Etats-Unis)
Dien Bien Phu est donc un arrêt fort intéressant pour son histoire, pour sa position géographique à la frontière laotienne et pour son marché que nous avons adoré ( et où, oui, nous avons encore mangé).
Par contre, tout est fermé entre 11h et 14h à cause de la sieste et le reste de la ville s’apparente au néant. Nous allons dire que la ville n’est pas des plus animée et qu’une journée est plus que suffisante : même si vous êtes passionnés pas cette bataille.
Et nous repartons dès le lendemain matin, direction le Laos ! (Viet Nam nous te quittons pour mieux te retrouvé)
Merci pr cette découverte. Coin du Viêtnam où je n irais jamais…
Je me permets de rectifier qd même l orthographe de « Viêt Minh », qui aura eu droit à au moins 3 orthographes différentes ds ton post. Ho chi « Minh », tu peux retourner ds ta tombe!
C’est comme pour un certain patronyme 🙂 (ou les pays en Stan), je les essaye tous il y en bien un de bon.
Ça change un morceau de l’histoire vu de l’autre coté. Très intéressant, merci pour le récup.
Il a l’air de faire chaud, et Théandre a des baskets. j’abandonne.
il a cassé ses tongues…:)
wow!!!! quelle épopée!!! ces histoires de passeport, de Mélusbine, des visas à durée sans rallonge, des dollars recents… heureusement que vos enfants aiment lire… et qu’ils ont à loire… et avec le sourire. et la patience de tous restez Zen… et toujours bon voyage…
Ici les 54 veaux sont vendus depuis vendredi, les 12 génisses gardées dans un pré lointain pour les sevrer de leur mère et ces même mères plus leurs copines vont être ‘inspectèes’ (test de grossesse) samedi… Apres je peux enfin me relaxer et penser à l’hiver qui arrive et les foin qu’il faut engranger…$$$$. À plus!
Je vais chercher pourquoi les USA ont repris la guerre au Vietnam, Je me doute que c’est pour empêcher un gouvernement communiste, mais bon qu’est-ce que ça pouvait bien leur faire.