Chère Nouvelle-Zelande 3

15-16 mars

Chère Nouvelle-Zélande,

Lorsque nous sommes arrivés chez toi, tu nous as fait forte impression (et encore c’est un euphémisme). Nous t’avons adoré dés la première minute.

Mais depuis quelques jours, tu as décidé de nous montrer ta vraie nature, moins calme et nettement moins accueillante.

Pour commencer, tu te montres lunatique. Un coup, tu rayonnes et d’autres jours tu pleures. D’autres jours, tu ne fais que souffler mais ce n’est pas pour autant que cela nous convient.

Un petit morceau d’Angleterre au cœur de l’Océanie

Voilà le drapeau Néo-Zelandais si vous vous demandiez. Il est comme celui de l’Australie mais avec 4 étoiles seulement.

Mais cela n’est pas notre plus grand reproche, tout le monde peut avoir ses humeurs. Par contre, c’est de ta faute si tes routes sont à se suicider avant de les commencer.

Sous un crachin digne de la campagne anglaise, nous avons perdu notre journée à tourner, tourner, tourner! Ce n’est plus possible! Je sais que tu ne referas pas tout ton système routier parce que je me plains mais pour les prochaines routes, tente de les faire droite! Cela nous permettra de passer plus de temps à faire du tourisme et moins de temps à te détester au chaud dans notre voiture.

Nous étions tout heureux de passer notre première nuit dans un de tes parcs nationaux mais ton accueil fut déplorable. La pluie n’avait pas cessée et en plus tes toilettes sèches puaient.

Sous la tente

Chère Nouvelle-Zélande, une seule journée à suffit à beaucoup moins t’apprécier.

Pourtant le lendemain, tu as tenté de nous remonter le moral en nous offrant quelques rayons de soleil. Nous avons pu rouler avec plaisir jusqu’à la petite ville de pêcheur de Coromandel. La ville était adorable avec ses petites boutiques et ses petites maisons.

Magasin à Coromandel

Nous en avons même profité pour faire le petit train de Coromandel dont un de tes habitants à construits le trajet seul, rail après rail, pendant 36 ans. Pendant son temps libre, il a réussi à construire 1km de rail en creusant des tunnels, construisant des ponts et en fabricant ses wagons et surtout sa locomotive. Maintenant, il se fait aider et son petit train atteint 2km de parcours sans qu’un maximum soit fixé.

Nous pensions que nous allions nous réconcilier et puis notre fils a eu mal aux oreilles, un mal aux oreilles persistant et là, dans ce petit village; rien n’était ouvert.

Finalement, une gentille infirmière est venue confirmer l’otite de notre quelque fois adorable enfant mais en l’absence de pharmacie nous ne pouvions le soigner. Heureusement, les anti douleurs ont fait leur effet et il a pu dormir pendant les heures de route malheureuses qui ont suivies.

Un grand malade

Chère Nouvelle-Zélande, nous savons que tu peux faire des efforts, prouve nous que nous avions raisons de t’apprécier.

Famille Prudhomme- Foucault

PS: Je rajoute ce dernier petit PS avant de dormir pour te dire merci d’avoir mis sur notre route cette très agréable famille allemande. J’ai oublié de te dire que j’avais moi aussi une otite et que la gentille infirmière m’a dit d’y mettre de la vodka. Pour la bonne causse, nous avons acheté notre première bouteille d’alcool. Après cette soirée, je pense que nous avons atteint notre quota de boisson non soft pour le reste du voyage mais ces enfants et parents berlinois nous ont fait passer une soirée tellement amusantes que ça valait le coup.

Théandre dans le camping car des allemands (les autres petits viennent d’être mis au lit)