9 au 12 juin
Le Terre de Feu, le bout du monde, Ushuaia. Peut importe le nom, nous y sommes arrivés.
Pour arriver à notre but, il nous a fallu passer plusieurs épreuves.
Le départ à 3h du matin était la première étape.
Ensuite, il a fallu supporter les arrêts intempestifs du bus et les rallumages de lumière pour les contrôles inopinés (et incompréhensible) de la police. Je ne sais pas si ce sont les Chiliens qui tentent d’entrer en Argentine ou l’inverse, mais je peux vous dire que sans des papiers en règle (ou sans papier du tout), circuler en bus en Amérique Latine est quasi impossible.
Nous avons ensuite du supporter une chute catastrophique dans le standing de nos bus, en changeant de bus à 7h du matin. Une télé mais pas de films, un siège presque pas rabattable et surtout une impossibilité totale d’éviter la rencontre de nos genoux et du siège de devant.
Pour que vous arriviez à visualiser sans prendre de carte. Nous étions en Argentine et nous voulons aller à Ushuaia en Argentine. Pour cela, nous devons quitter l’Argentine (et passer l’immigration), rentrer au Chili (et passer l’immigration), rentrer en Argentine (et passer l’immigration). C’est bien simple, nous aurons bientôt plus de tampons chiliens et argentins sur notre passeport, que tous les autres réunis!
Revenons à notre trajet, nous avons changé de bus, nous avons supporté les deux premières immigrations. La troisième sera la bonne. Nous restons coincés 2h à cause d’un argentin qui n’est finalement pas en règle (vu tous les contrôles, le fait qu’il ne soit arrêté que maintenant, remet sérieusement en doute la compétence des fonctionnaires que nous rencontrons).
Mais finalement, à la nuit tombée nous arrivons. Nous avons encore changé de bus une fois, dans le noir, sans lumière (il n’y a plus d’éclairage non plus dans les bus…), nous avons égaré certaines choses (dont je reparlerai demain car je ne m’en suis toujours pas remise) et il fait froid, froid, froid.
Le lendemain, il neige. Une superbe neige. Une neige qui nous oblige à nous équiper.
Ushuaia est une ville, comment dire diplomatiquement, une ville touristique. Il n’y a rien à voir à part le panneau de la fin du monde…
…que nous avons bien entendu vu et sinon, il n’y a que des magasins de vêtements de ski.
Sinon, Ushuaia en hiver, c’est plutôt… inutile.
Nous désirions (ou plutôt je) faire Ushuaia en hiver afin de voir les trottoirs glacés et la neige recouvrant les routes.
Nous avons effectivement pu glisser sur les trottoirs.
Nous avons effectivement pu jouer dans la neige.
Nous avons pu également nous rendre au glacier pour faire du « culopatin » (littéralement, de patin à cul, autrement dit de la luge). Très amusant, nous sommes tous d’accord pour le reconnaître.
Mais comme dirait une commentatrice très productive de ce blog, pas besoin d’aller jusque là pour faire tout ça.
Nous aurions voulu faire le parc de la Terre de Feu, nous aurions voulu aller faire un tour de bâteau, nous aurions voulu faire un tour à cheval. Nous aurions même pu aller en Antarctique (très bon plan de partir d’Ushuaia. De décembre à avril, vous pouvez acheter les dernières places pour les excursions à de très bon prix. En général, 2500€ pour 10 jours tout compris, au lieu de plus de 10 000€ au départ de Paris). Nous aurions pu faire tout cela si nous n’avions pas été en hiver.
Là, nous pouvions juste faire le train du bout du monde.
Et encore, il faut être minimum 8 passagers, nous n’étions que 4. Théandre était trop occupé et n’a même pas pu « voir » le train.
Nus sommes donc allés en Terre de Feu, nous avons même vu Ushuaia et nous sommes contents pour ça. Sinon, je persiste et signe, n’allez pas à Ushuaia en hiver!
Comme vous le constaterez, il n’y a qu’un article pour 4 jours (cela montre l’attrait de nos occupations) et peut être vous demandez-vous pourquoi ne sommes nous pas partis plus tôt. Et bien, c’est la cerise, à cause de la neige! La plupart des bus ne circulent pas et la plupart des routes ferment. Voilà pourquoi, nous sommes restés 4 jours au bout du monde.
Pour conclure sur Ushuaïa. Malgré le peu d’intérêt de la ville, la neige nous a permit de beaucoup nous amuser et de passer 4 jours sympathiques. De plus, les rencontres que nous y avons faites sont les plus agréables que nous ayons eu en Amérique Latine.
Tous les occupants de l’auberge de jeunesse ont été adorables avec Théandre, ce qui lui a permis d’agrandir sa collection d’avions.
Et nous avons fait la rencontre de Wich (Jean- Philippe de son vrai nom) et Aude, un gentil couple de français, tout juste arrivé de métropole pour le début de leur tour du monde. Si je parle d’eux, c’est parce que nous allons continuer le voyage un petit temps avec eux alors si à l’occasion je parle d’eux, ne soyez pas surpris.
Tout cela nous a permis de passer notre temps de la meilleure façon qui soit, en cuisinant.
Tout cela m’a donné un petit coup de nostalgie en repensant à Toowoomba (et accessoirement les kilos que nous y avons pris).
Finalement, nous avons réussi à trouver un bus et nous partons pour Punta Arenas et son île aux mille pinguins.
Oh, les beaux avions. Usuhai est génial, Danièle a même fait du ski en montant A PIED jusqu’en haut de la montagne et puis nous avons été réquisitionnées par un vendeur d’automobiles qui venait acheter des voitures en zone franche, la terre de feu étant aux Argentins ce que la Corse est aux français, et nous lui avons remonté une voiture en pleine tempête de neige avec des ornières creusées par les camions, ça nous aurait bien servi de rails, mais c’est comme les chargeurs, tous les écarts de roue ne sont pas identiques, donc de temps en temps nous penchions à gauche et de temps en temps à droite selon l’ornière que nous déplaisait le moins.
Un bus normal, quoi…. Avec toute cette neige, vous avez manque l’attraction principale d’Ushuaia (d’apres David): le terrain de rugby situe le plus au Sud du monde entier!
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