6 novembre
Avant toute chose, je tiens à dire que c’est le premier endroit où nous sommes où il n’y a pas du tout Internet, ne serait ce qu’un mauvais accès. Ils n’ont même pas de ligne téléphonique, c’est pour dire.
Qu’importe, c’était juste une précision.
Nous avons finalement décidé de laisser Théandre en garde, malgré que tous les touristes rencontrés nous aient rassurés la durée soit disant courte de la montée, nous ne voulions pas prendre de risque. Surtout que si nous levions le ptiot à 4h30, je ne pense pas qu’il aurait même été de composition de marcher 100m.
Nous partons donc à 4h30 après avoir ressorti les pulls, pantalons et pour la première fois nos petits Damart. En altitude, il fait froid et le matin il fait presque glacial (disons 15° mais nous avons perdu l’habitude).
La courte marche est finalement assez rude et nous nous félicitons de ne pas avoir pris le gnome.
La marche est d’ailleurs tellement longue que nous voyons le soleil se lever alors que nous ne sommes pas encore en haut. C’est un peu dommage vu que nous nous sommes levés tôt justement pour voir le lever du soleil sur les lacs.
Ce n’est pas grave, nous arrivons finalement au 1er lac, le bleu. Impresionnant, je ne peux pas vous dire pourquoi mais la couleur est tellement pure que ça laisse sans voix. Je tiens à préciser que c’est rare que je dise cela, je suis normalement assez objective sur les « beautés » que je vois.
Nous continuons à monter et nous voyons désormais le deuxième lac, turquoise celui là. La couleur vraiment tranchée est impressionnante. Les touristes sont très très peu nombreux et seuls les oiseaux se font entendre, la situation est très étrange.
Après une dernière montée, nous voyons le lac noir. Ce qui est impressionnante c’est que cela ressemble à un noir pétrole.
Nous nous arrêtons au sommet pour contempler les jeux de lumière que le soleil est censé faire. Là, nous avons été plutôt déçu car les nuages et la brume sont vite apparus et nous n’avons pas pu voir grand-chose. Il paraît que quelque fois ça vaut le coup de revenir l’après-midi, mais là nos forces ne sont pas suffisantes.
Nous repartons et arrivons vers 10h00 à l’hôtel où nous pouvons enfin déjeuner. Théandre était déjà en train de jouer et notre absence à son réveil ne l’a pas beaucoup perturbé.
Pendant que je vais faire une petite sieste, les garçons vont voir les cascades (une des seules choses à faire dans le coin). Elles ne sont pas très faciles d’accès mais beaucoup plus chaudes que les précédentes que nous avions fait.
Après un petit détour à l’hôtel pour venir me chercher, nous avons tenté une autre source d’eau chaude. Je vous laisse regarder les photos pour juger.
L’après-midi fut consacré à une sieste pour les deux grands garçons, à une après-midi jeux avec les voisins pour Théandre et à une après-midi d’ennui pour moi. Je n’ai plus rien à lire (la dernière fois que j’ai téléchargé les livres sur la liseuse c’était il y a plus de trois semaines, depuis mon accès Internet n’a jamais été suffisant pour refaire ma bibliothèque), aucun touriste avec qui parler et surtout pas d’accès à Internet.
J’ai ensuite essayé de trouver le village soit disant typique des environs mais je me suis perdu (comme d’habiture me direz vous).
En fin de soirée, Théandre m’a achevé une petite blessure que je trainais depuis le début du voyage en me donnant un coup de pied involontaire. Petite expédition au dispensaire (cette fois-ci cela ne m’a couté que 2€ médicament compris)pour désinfecter et antibiotiques.
La soirée s’est terminé dans un resto, encore une fois passable, où j’ai néanmoins pu goûter pour la première fois les fleurs de bananiers, ce qui est plutôt bon.
Demain nous quittons Moni, ville qui sans le Kelimutu n’aurait selon moi aucun intérêt. Tout y est cher et il n’y a vraiment rien à faire.
Merci pour ces jolies photos. Vous nous manquez! Bises les affreux!