Ndlr: Depuis ce matin (28 juillet), nous avons quitté les pics enneigés et son Internet inexistant pour retrouver un air de civilisation. Notre fils, accompagné de sa tante, est en train de traverser l’Atlantique en direction de la France. Toutes les conditions sont réunies pour mettre le blog à jour car depuis le dernier article, il s’est passé pas mal de chose. Pour ceux qui désireraient voir notre progéniture au cours de son escale française, je vous encourage à prendre contact avec ma maman, ma sœur, Vianney ou encore moi même.
La visite de la capitale argentine! Notre arrêt forcé à Buenos Aires a été l’occasion de se reposer mais également de découvrir calmement cette ville géante qui regorge d’endroits à découvrir.
Notre arrivée dans la ville se fit en bus, en plein cœur des favélas. La première impression n’était donc pas la meilleure et pourtant….
Nous avons adoré cette ville, nous avons adoré ses imperfections, nous avons adoré son ambiance, nous avons adoré ses graffitis, nous avons adoré cette ville dont nous ne soupçonnions pas les trésors.
Très, très différente d’Auckland (ici) pour laquelle nous avions eu un véritable coup de cœur, Buenos Aires ressemble plus à nos attentes, à nos envies. En réalité, pour être honnête, nous avons surement adoré Buenos Aires car toutes ses qualités et ses défauts nous ont fait penser à une ville qui reste, pour l’instant, indétroné dans nos cœur: Paris.
Afin de ne pas tenter le diable des pickpockets de la gare routière (les points communs avec Paris ne s’arrêteront pas là, je vous assure), nous prenons directement le taxi pour le consulat et surtout le centre de la ville. Par la suite, nous prendrons conscience que l’insécurité bien connue de l’Amérique latine est bien réelle mais n’atteint en aucun cas les conseils de prudence fait aux touristes chinois dans la capitale française, et nous n’hésiterons plus à nous balader où le vent nous mène.
Le décor
A Buenos Aires, nous ne parlons pas réellement de centre ville mais plutôt de quartiers dont chacun à un centre. Visiter chaque quartier est presque impossible, certains appartiennent à la capitale, d’autres sont considérés en banlieue. En gros, c’est comme Paris; il faut parler de Buenos Aires et de grand Buenos Aires.
Si vous faites abstraction de l’état discutables des trottoirs, de la circulation intense et de la mendicité; Buenos Aires offre des architectures magnifiques hérités des colons espagnols, eux mêmes inspirés des artistes….(roulement de tambours) français.
Les moyens de transport
Toutes les grandes villes doivent faire face à un problème important de « surcirculation automobile » et se doivent de développer les transports en commun afin d’y faire face. Buenos Aires ne déroge pas à la règle.
Tenter de traverser une route au feu vert dans cette ville est un risque quotidien pour sa vie. Subir l’irascibilité des chauffeurs à chaque croisement est un effort pour ses nerfs mais ce qui restera marqué dans nos mémoires restera « l’avenida del 9 de Julio ». Nous n’avons pas eu l’opportunité de prendre une photo convenable alors je l’ai pris chez viajarabuenosaires.com, mais je vous présente l’avenue la plus large du monde! 16 lignes, je ne sais combien de feux et des travaux partout.
Depuis cette photo un bus a été rajouté au centre et des pistes cyclables sur les côtés. Avec l’handicap de l’enfant et la méconnaissance de la ville, nous avons pris 13 minutes pour la traverser. Mon record personnel sans enfant et sans mari fut de 3 min 30, en courant. J’étais très fière de moi car je devais arriver pour mon rendez vous chez le dentiste (enfin!) (pour ceux qui se souciaient de ma dentition, j’avais bel et bien une carrie. Aujourd’hui réparée par un médecin plus que beau et qui m’a surtout paru super compétent).
Le bus, je ne vais pas mentir, nous n’avons même pas essayé de le prendre.
Par contre, nous avons apprécié le métro. Certes, il est bondé et pas très propre mais les graffitis argentins nous ont paru beaucoup plus « artistique » que les parisiens. De plus, il dessert la ville rapidement pour un prix très bon marché.
des rues commerçantes
Buenos Aires c’est aussi les magasins, beaucoup de magasins et beaucoup de luxe. Le problème du tour du monde est qu’il ne faut pas se laisser à trop acheter car après il faut tout porter. Certes, nous pourrions tout donner à ma sœur qui arrive dans quelques temps afin de le rapporter à Paris, mais n’est ce pas frustrant d’acheter des vêtements que nous ne pourrons mettre que dans plusieurs mois? De plus, rien nous garantit que cela nous plaira encore lorsque nous reviendrons.
Pour ces raisons, nous ne faisons plus les magasins, à part….à Buenos Aires où il n’y a quasiment que cela. Nous sommes donc rendus dans l’avenue Alvear, temple des magasins de luxe et des prix prohibitifs. Notre déception fut grande lorsque nous avons constaté le peu d’attrait de cette rue où s’alignent des boutiques les plus moches les unes que les autres mais également des boutiques fermées pour cause d’importation largement découragée par la présidente actuelle.
La culture
Le nombre d’expositions que nous avons faites lorsque nous étions à Paris peuvent surement se compter sur les doigts d’une main (voir deux) mais voyager est l’occasion de changer ses habitudes et Buenos Aires est, à mes yeux, un lieu idéal pour visiter des musées (qui n’atteindront jamais le niveau exceptionnel de ceux de Nouvelle-Zélande) et découvrir des expositions.
Le musée du bicentenaire qui vient d’ouvrir à côté de la Plaza de Mayo est un bon moyen de comprendre la création de Buenos Aires, et de la place folle qu’elle a pris sur l’eau, dans un lieu qui est une vraie réussite architecturale.
Influencés par Claude, nous avons également été au musée Malba qui proposait une expostion de l’artiste Yayoi Kusama. Artiste japonaise, je ne vais pas vous cacher qu’elle est un peu cinglée, à tel point qu’elle a elle même demandé à être interné en hôpital psychiatrique.
Elle voue une obsession aux « ronds » qu’ils soient petits, grands, moyens, colorés ou brillants, tant que c’est rond, cela lui convient.
Si nous omettons une vidéo presque porno plus que dérangeante diffusée sous le sceau de l' »art », l’expo était plutôt marrante et offrait la possibilité de visiter le reste du musée qui offrait œuvres des « spéciales » dont certaines étaient très connues malgré que j’ai oublié leur auteur.
Et pour terminer, même si nous n’avons pas assisté à une représentation, nous nous sommes rendus au Théatre de Colon afin de visiter un des monuments les plus importants de la ville. Claude révait de le visier depuis un certain temps et ce fut l’occasion. La visite fut décevante car elle reste limitée aux étagers supérieurs. La spécificité de ce théatre est d’avoir une vie sous terraine où se trouve les salles de répétition ainsi que les loges des membres de la troupe.
Nous avons quand même appris qu’en dépit que les architectes aient été italiens (puis belge pour le dernier car bien entendu, ils sont tous morts avant la fin), l’inspiration est profondément française et le matériel est réellement français.
La facade est inspirée de l’opéra garnier, l’intérieur du palais des glaces et le vitrail, j’ai oublié.
Ce petit coup d’œil, loin d’être exhaustif, vous a peut être montré à vous aussi que Buenos aires porte finalement bien son surnom de, « Paris d’Amérique du Sud ».
Enfin des nouvelles :)) top article! PS/ le peintre c est Botero si je reconnais bien… bisous a vous 2!
Botero!! C’est ça! Ca commençait presque à me hanter d’avoir oublié le nom.
Et sinon, oui, j’ai beaucoup aimé les ronds mais je te jure que le film qu’elle montrait était à la limite du supportable vu ce que les hommes y enduraient.
Les ronds, ça a dû te plaire ça Aude!
Super, Théandre a lu le blog en même temps que moi et il était ravi d’avoir de ses nouvelles. Lui, maintenant, il est dans le vrai Paris, il a retrouvé ses merveilleuses chaussures jaunes de princesse et joue au train. Il fait une chaleur de dingue, et avec ses T-shirts d’été de l’année dernière il pourrait tout à fait se joindre aux Village People.
Theandre is the only person I know who needs a holiday from his holidays!
Le peintre dont tu ne te souviens plus du nom est BOTERO