12 septembre
A force de passer les frontières, nous commençons à comprendre le système. Le plus lent est le car et le plus rapide est le taxi.
Nous prenons un taxi à Och qui nous dépose au poste de frontière. Là, nous nous battons pour ne pas nous faire doubler. Puis nous retrouvons un autre taxi dans un nouveau pays, en l’occurence en Ouzbekistan.
Nous désirons nous rendre dans la vallée de Ferghana, internationalement connue pour ses usines de soie.
Nous vous déconseillons de vous rendre à la ville de Ferghana même, mais d’opter pour Marguilan, ville qui est beaucoup moins jolie (voir très moche) mais qui regroupe vraiment les usines.
La ville consiste en une seule rue unique, bordée de robes de mariées noires de pollution et de femmes portant le hijab voir plus. Ce n’est que plus tard que nous avons découvert que la vallée de Ferghana était la seule région presqu’extrémiste de l’Ouzbékistan. Cela explique les regards sur ma tenue qui ce jour là se constituait d’un short mais surtout d’un débardeur blanc ultra décolleté (certains diront que je ne porte que des décolletés mais disons que celui ci était très moulant en plus).
A la demande de nos enfants nous avons tenté les hamburgers locaux avant de partir à la conquête de la soie.
L’usine la plus célèbre et la plus accessible est Yodgolik car tout y fait à la main et vous pouvez y voir chaque étape (à défaut de toute les comprendre).
D’abord les cocons de vers à soie sont mis dans de grands sac au soleil afin que les vers à l’intérieurs y meurent calmement.
Ensuite, vous pouvez manger les vers et vous mettez les cocons dans l’eau chaude afin qu’ils se « délient »
Et c’est là, ou tout ne devient pas très clair. La femme (présente sur la photo) va les délier et les mettre sur ce qui ressemble à un rouet, ce qui fera des bobines de soie qui seront soient trempées dans de l’eau froide pour faire de la soie « dure » (et vue comme elle est rèche, je ne vois pas trop l’intérêt de dépenser autant d’argent pour de la soie) ou la laisser dehors pour faire de la soie douce.
Ensuite, 2 options, soit elle reste pure (ce qui est super super rare), soit ils mélangent avec des fils de cotons (ouzbeques les coton) pour le rendre plus résistant (et moins cher je pense).
Et ensuite selon des méthodes ancestrales (et un peu de scotch) ils y font des dessins à la méthode du tye and dye mais en mieux.
ensuite on le mets dans un bain d’eau froide et le tour est joué. (en super abrégé)
En vrai, c’est super impressionnant car c’est ultra physique comme travail et super long; sans compter que les conditions de travail ne sont pas optimales.
Mais ce n’est que le début, après il y a le tissage et là, soyons honnête, il y a 2 versions. Celle à la main qu’ils maintiennent vraiment et celle avec les machines.
Nous avons bien entendu acheter un petit souvenir avant de terminer la journée sous la pluie (première fois depuis notre arrivée).
La ville n’est certes pas très accueillante mais plutôt riche avec quelques resto « tendance », nous avons donc terminé notre dernière journée en Ouzbekistan dans l’endroit tendance de la ville. Ce fut l’occasion de découvrir que l’âge légal de travail en Ouzbkekistan est de 12 ans.
Honnêtement, nous n’aurions pu faire un stop que d’une journée dans la ville et repartir le soir même. Mais notre hôte était tellement gentil que nous n’avions pas le coeur à annuler notre nuit d’hôtel. Je sais, nous sommes faibles.
Alors oui le débardeur a un peu de dentelle, mais c’est pas non plus affriolant ! Tu me diras tu devais en effet faire un peu tâche dans le paysage 😉
Et Ce chapeau va très bien à Théandre !
Et la scolarité peut s’arrêter à 12 ans, je vois plein de points positifs qui doivent plaire à Théandre
ah non scolarité obligatoire! et je suis pas sure que Théandre soit fan des voiles