26 novembre
Le départ pour les célèbres temples se firent bien à 4h30 dans la nuit, en voiture et avec une guide française. L’intérêt de se lever tôt est de voir le soleil se lever sur Angkor Vat et d’avoir beaucoup moins de monde jusqu’à 8h30.
Pour être plus claire, vous achetez vos billets le matin même (une des raison pour lesquelles il vaut mieux arriver tôt car vous risqueriez de faire la queue alors que le soleil se lève à côté, et non vous ne pouvez pas acheter votre billets à l’avance car ils prennent votre photo) et vous avez accès au site. Après 6h30, ils ferment l’entrée jusqu’à 8h30 donc vous avez 2h pour commencer à parcourir le site sans trop de monde.
Après honnêtement, il y avait quelque fois un peu de monde mais globalement nous étions souvent seuls. La faute aux touristes chinois qui ne sont toujours pas revenus on nous a dit. Ils ont même rajouté que nous avions bien de la chance.
Aparté à ce sujet, alors que les français ont la réputation de ne pas laisser de pourboire et de ne pas toujours être agréable; celle des chinois est tellement pire. Ils jetteraient leur papier n’importe où, fumeraient au milieu des temples, ne connaîtraient pas la politesse mais dépenseraient beaucoup d’argent.
Bref, Siem Reap est la 2eme ville du Cambodge et surtout la très ancienne capitale du pays qui fut l’occasion pour les nombreux empereurs et rois qui se succédèrent de bâtir plus de 200 temps au milieu de la jungle. Un coup hindouiste, un coup boudhiste, les décoration des temples ont été adaptés en fonction des périodes (mais les boudhistes ont gagnés à la fin). Un vrai système hydraulique avait été installé et la population qui y vivait était considérable. Puis innondation, invasion des thais, sécheresse… la raison du déclin n’est pas vraiment évidente mais vers 1400, le site a été laissé à l’abandon.
Donc nous voilà aux alentours de 5h30 devant quelque chose que nous ne voyons pas et que nous ne connaissons pas.
Au fur et à mesure, ça évolue.
Nous étions devant le plus grand temps du site, celui d’Angkor Vat. Michèle qui s’était installée en retrait de la foule a été la plus surprise. Autant nous, nous étions face à ce temps gigantesque et nous attendions de voir ce que nous allions découvrir, autant elle était assise au milieu d’une étendue d’herbe sans regarder une direction précise. Donc quand le soleil s’est levé, tous les temples sont apparus, alors que Michèle pensait être entourée de rien, elle était en vérité encerclée de gigantesques temples en pierre.
Notre guide qui avait le mérite d’être française et d’être bien gentille n’était pas la plus fameuse quand même. Autant un chauffeur est indispensable pour visiter les temples autant le guide (j’avais fait sans il y a quelques années) est loin de l’être (ou en tout cas la notre). Nous n’avons donc pas eu beaucoup d’informations et n’en avons pas retenu énormément. Ce n’est donc pas l’hisoire qui sera notre intérêt mais les bâtiments eux même, leur état actuel, leur conservation. C’est simplement beau à voir.
Il y a plus de 200 temples, nous avons donc décidé de n’en voir que 4 ou 5, les plus célèbres et les plus rénovés.
Ta Phrom, devenu célèbre grâce à Lara Croft et qui est selon moi le plus beau.
Le temple du Bayon et ses 200 visages de Budhas est un de ceux que Vianney a préféré (mais à priorio aucune photo potable n’a été faite).
Et après j’ai tout mélangé. Honnêtement, l’extérieur est souvent très différent mais différencier des photos intérieures, je vous assure que c’est plus délicat. Donc voilà un pèle mèle de notre visite aux temples d’Angkor.
Il faut réaliser que cette journée a débuté à 4h30 et a duré toute la journée sous un soleil presque de plomb. Michèle et Mélusine ont finit par lâcher l’affaire de monter en haut des temples, est-ce le vertige ou la chaleur qui les a découragé?
Nous avons ainsi erré entre les temps jusqu’au coucher du soleil, vers 17h30.
La journée commencée à l’aube s’achève dans la fatigue et la sueur. Mais avant de se diriger vers un repos bien mérité, directement « Pub Street » pour ravitailler nos corps fatigués.
Ce site est magnifique, là dessus il n’y a même pas de discussion. Est ce éreintant à parcourir? Oui, surtout si comme Michèle vous ne pouvez pas vous rappeler de votre dernière nuit de plus de 5h. Est ce que c’est vous verrez quelque chose de similiaire dans le monde? Je ne pense pas.
Et pourtant, je n’ai pas aimé cet endroit. Ils ont fait de cet endroit magnifique un endroit sacré où la culture du pays est censée oppresser les femmes.
Il y a quelques années, visiter ces temples ne requiéraient pas de tenues vestimentaires spéciales. Maintenant, depuis leur nouveau ministre du tourisme, les règles ont changées. Ces temples soit disant de nouveaux sacrés (mais où ne l’on enlève pas les chaussures quand même) imposent des règles qui ne sont appliquées que aux femmes.
En tant que femme, vous ne pouvez pas mettre un châle pour couvrir vos jambes ou vous épaules, non, vous devez avoir préparé la bonne tenue. En tant qu’homme… c’est beaucoup plus conciliant.
Mélusine et moi sommes restées bloquées au bas de quelques escaliers donc je peux vous dire que nous avons bien vu que la règle n’était pas la même selon le sexe.
Et si la tenue ne suffisait pas pour dire que les femmes avaient moins de droits, ils en rajoutent avec les femmes enceintes, soit disant c’est dangereux pour elles de monter. Bien entendu, elles sont trop bêtes que pour savoir ce qui est bon pour elles; par contre les vieux obèses qui pourraient pratiquer un cascade en dominos, eux pas de souci!
Sans compter que les règles ne sont pas les mêmes dans tous les temples mais cela, les gardiens s’en fichent! Ils imposent les plus strictes pour les femmes partout et rien pour les hommes.
Et avant de terminer mes complaintes, je suis allée vérifier sur leur site internet; les règles sont censées être les mêmes hommes ou femmes confondues. Alors que le pays redevient lentement mais surement une démocratie depuis 2018 et la disparition de l’opposition, l’oppression des femmes recommence lentement. Cela commence toujours comme cela.
Un très beau site gâché par une politique archaïque.