22 mars
Le réveil fut froid, gelé, glacial et même plus si je trouvais les bons adjectifs. En une nuit, l’automne est arrivé et nous le sentons.
Une petite pluie persistante se rajoute aux températures presque négatives et nous voilà démotivés pour commencer notre journée.
Nous avions prévu une balade à cheval dans la magnifique montagne en cours de matinée, mais nous préférons finalement annuler au profit d’un temps de détente dans la salle commune.
Alors que Théandre s’essaye au criquet avec son copain de la veille, Vianney et moi regardons l’ultime épisode de Dr House. Un dernier épisode à la hauteur de la série qui signifie que nous n’avons officiellement plus rien à regarder sur l’ordinateur. Vu que nous avons pris deux mois pour regarder cette dernière saison, nous ne pouvons pas dire que nous consacrons beaucoup de temps à regarder notre ordinateur, mais savoir que nous n’avons plus rien, fait un petit choc.
Le mauvais temps s’éternisant, les enfants ont même pu enchainer sur une casette (presque la première fois que Théandre en voit une) de Scoubidoooo.
Vers midi, le soleil commence enfin à apparaître et nous décidons de lever le camp vers Napier.
Napier est une ville mondialement connue pour les adeptes de l’art nouveau. Cette ville a été presque entièrement détruite en 1931 par un des tremblements de terre les plus dévastateurs de la Nouvelle-Zélande. Il n’y a eu « que » 200 morts mais il a surtout fallu tout reconstruire.
Architectes, habitants, commerçants, tout le monde s’y est mis. Deux ans plus tard, la ville était reconstruite.
Grâce au tremblement de terre, la ville a également gagnée beaucoup de place (de nouvelles terres ont immergées) et ils en ont tiré profit pour faire le premier centre commercial et supermarché du pays.
Mais cette destruction et reconstruction extrêmement rapide a presque été bénéfique pour la ville car le style « art déco » choisi pour toute la ville, la rend unique et surtout extrêmement touristique.
Nous avons choisi de faire le tour de la ville avec un tour guidé organisé par le « i-center ». Ce qui est comique lorsque vous arrivez là c’est que tout le monde est habillé dans le style des années 30 et que je pense qu’être né près aux alentours de ces mêmes années doit être un critère pour y travailler.
Passons. Le guide n’était finalement pas très utile car nous n’avons malheureusement pas compris grand-chose à ce qu’il racontait. Son accent était trop fort et les bruits extérieurs trop nombreux.
Nous avons néanmoins compris comment reconnaître l’artdéco.
Il y a 3 caractéristiques pour reconnaître ce style : le lever du soleil, les ziggourats et les zig-zag.
Sur cette plaque d’égout les trois critères apparaissent.
Je ne mets qu’un petit échantillonnage de ce que nous avons vu mais nous aurions pu vous en mettre un album entier.
Pour certains cette ville ressemble à un décor de carton pate. Ce n’est pas tout à fait faux mais c’est justement ce qui la rend unique.
Je ne vais pas dire que je suis fan d’art déco mais cette ville est différente de tout ce que nous avons vu. Les magasins, les noms de rue, les expositions, tout rappelle les années 30.
Nous avons d’ailleurs été un peu déçu car nous avons raté de deux semaines le festival international annuel d’art déco qui se déroule dans la ville. A cette occasion, tout se passe comme dans les années 30. Cela mériterait presque que nous revenions.
La fin de journée a été très active car le soleil a eu beau pointer le bout de son nez dans l’après-midi, je ne lui faisais pas du tout confiance quant à son retour le lendemain.
Alors que la France quitte l’hiver, nous allons à sa rencontre et avons investi dans des gros manteaux, des nouveaux damarts (sous pantalons et sous T. Shirts) et grosses chaussettes pour toute la famille.
Peut être que nous n’y étions plus habitués mais je peux vous dire qu’il fait caillant !
Le camping du soir n’était pas au milieu de la montagne mais presqu’en centre ville. Moins bucolique mais plus attrayant pour Théandre qui a passé une excellente nuit après une partie de basket-ball endiablée entre enfant de moins de 4 ans où la balle ne retombait que sur leur tête et jamais à proximité du panier.