15 au 18 septembre 2022
Nous voilà à la capitale du Kazakstan, vu à la vitesse à laquelle son nom est modifié je ne préfère pas mettre de titre.
Il y a encore quelques années la ville s’appelait Astana, lors de notre voyage elle s’appelait Nour Sultan du prénom du premier président Kazakh (mais cette information n’était pas à jour dans la plupart des sites de billets d’avion) et la veille de notre départ; elle reprenait le nom d’Astana.
Par envie nous voulions la visiter et par souci logisitque nous y sommes restés quelques jours en plus (4).
Le jour de notre arrivée coïncidait avec le départ du Pape. Et oui, le pape n’est jamais venu en Asie centrale qui ne regroupe que 1% de catholique mais il était là à notre arrivée! Un signe peut être, et en plus, juste à côté de notre hôtel excentré pourtant.
Alors nous l’avons attendu (moins de catholique veut dire aussi beaucoup de moins de monde) mais nous n’avons vu que des voitures teintées.
Par contre, pour je ne sais quelles raisons, nous avons pu rentrer dans l’église ensuite. Nous y avons vu de tout, des nonnes, des curés, des missionnaires et cette fameuse femme en chaperon rouge sur le fond de la photo qui reste un grand mystère.
Astana est une ville nouvelle, moderne avec gratte ciel et architecture exceptionnelle. Tout y est carré, beau, propre et agréable. En une journée, vous avez fait le tour de toutes les originalités construites dans les 10 dernières années. Super pratique!
Le deuxième jour, nous avons tenté (et réussit) une échappée au musée Alzhir ouvert en 2007. C’est LE mémorial dédié aux goulags (dont jusque là, à aucun moment nous n’avions entendu parler). Cet endroit précis a été choisit car n’y était envoyé que les femmes « traitres » avec leurs enfants (jusqu’à 3 ans).
Tellement facile d’accès que nous avons du demander 25 fois quel bus prendre et que nous avons fait du stop pour revenir (tout ça dans un froid loin d’être sibérien mais auquel nous n’étions plus habitué).
Le musée n’est pas mal fait et regroupe principalement des mises en situation et des témoignages d’anciennes prisonnières, mais personne ne le connaît pas à part notre Lonely Planet, je ne peux que me dire que c’est volontaire.
Les enfants ont été plus choqués par ce musée que par celui d’Hiroshima alors qu’honnêtement il y a très peu de photo et j’ai édulcoré les témoignages qui étaient très longs. Ils ont donc eu le droit de regarder un vrai reportage le soir afin d’être choqués pour de vraies raisons. Environ 8 000 femmes y ont été envoyées de 1930 à 1953. Toutes n’y ont pas péries mais elles ont du attendre les années 1980 avant d’être « innoncentées ». Quand le camp a été fermé (avec la fin de l’ère stalinienne les goulags ont continué mais avec des prisonniers plus utiles), certaines femmes n’avaient pas vu leur famille, leurs enfants depuis plus de 10 ans. Elle sont sorties sans rien et souvent sans personne pour les attendre après tant d’années sans nouvelles. Ces femmes ont du attendre les années 80 pour être « innocentées » et avoir un peu d’argent mais entre temps la prostitution a été leur seule solution.
Après rédaction de ce passage, peut être qu’effectivement ce musée n’était pas très joyeux.
Quitte à découvrir que l’Asie Centrale pouvait cacher de bons musées, nous avons continué avec le musée de l’Armée.
Musée de l’armée qui semble être entièrement dédié à Nour Sultan Nazarbayev (donc le 1er président Kazakh de 1990 à 2015). Vous y verrez son armée, son bureau, ses victoires, ses portraits… un vrai musée de roi!
Le président Nazarabyev a décidé qu’Astana deviendrait la capitale du pays (à la place d’Almaty) en 1998 et depuis ce jour, les constructions ne se sont jamais arrêtées, notamment les musées. Nous avions donc le choix et du temps, nous avons opté pour le plus grand, le musée national de la République du Kazakzstan dont l’aigle doré de son hall central fait la renommée. L’extérieur est tellement démesuré qu’une photo n’a aucune valeur, mais si la ville de Turkistan était hors norme, Astana est le niveau du dessus.
Mais lorsque vous passez toutes les galeries qui lui sont dédiés avec ses succès diplomatiques, ses décorations, ses portraits; vous découvrez un musée fort intéressant.
Bien entendu, il ne sera pas question du soviétisme, de goulag ou d’autres choses facheuses mais vous découvrirez leurs rites funéraires, les armes de Gengis Khan, un peuple né à cheval ou encore leur tenues d’aparat.
C’est d’ailleurs dans ce musée que vous verrez la vraie tenue de l’homme d’or. Si comme moi, vous ne connaissiez pas cet « homme d’or » avant, c’est le symbole du Kazakzstan. En 1969, un corps habillé d’une armure d’or a été inhumé avec 4000 autres objets de ce même métal. Les ossements n’ont pas été correctement conservés et nul ne sait même si derrière l’armure se trouvait un homme ou une femme.
Ca ce fut la partie découverte mais comme (pour des raisons de billets d’avion), nous sommes restés plus longtemps que prévu dans la ville, nous avons eu aussi une grosse place pour la partie détente!
Alors qd j ai lu Astana, j ai pensé à la compagnie aérienne, Mike a l équipe de foot…ms à aucun moment ns avons pensé à une capitale ! Ravie de vous lire/voir en forme avc des vêtements différents .
Selon vous pourquoi ces musées, qui ont qd mm lieu existé, sont pauvres. Manque de fonds/soutien financiers? Un attrait culturel limité ou encore peu de choses à montrer tout simplement ?
la compagnie aérienne je connais (maintenant) mais par l’équipe de foot par contre 🙂 Oui des vêtements propres! (mais bon nous les gardons quand même un certain temps) et sinon je pense que l’architecture des musées sert à impressionner mais que comme personne ne vas dedans, aucun intérêt de les remplir. Opinion purement personnelle bien sur 🙂
Toutes ces femmes étaient russes? Quelle triste histoire.
Elles étaient d’URSS mais pas russes obligatoirement
je suis fascinée par toute cette modernité! Ça ouvre vraiment les connaissances vos reportages… MERCI!…
Pourquoi cette none est-elle en rouge? Google ne veut pas me dire. Ça m’intrigue.
peut être que tu peux te renseigner au temple 🙂