26 août
Comme vous l’avez déjà peut être retenu, ma tante, Anne a vécu à Rio pendant 11 ans. Elle n’était bien entendu pas seule. Il y avait son mari, Ronald, et ses deux enfants qui y sont nés. Puis tout le monde a vite déménagé vers les Etats-Unis.
Depuis le début du séjour, nous cherchions le jour où nous pourrions nous rendre à Jacarepagua (sérieux doute sur l’orthographe), ville en périphérie de Rio où toute la petite famille vivait.
Lors de notre premier jour, nous étions déjà passé devant les anciens bureaux de Ronald.
Mais Jacarepagua, c’est à plus d’une heure de route! Par amour Ronald faisait jusqu’à 3h de voiture par jour pour venir travailler afin que sa femme puisse vivre dans la maison de ses rêves.
La maison était située au milieu de la forêt et la vue était imprenable. Plus de 30 ans après, vous imaginez que la donne est un peu différente.
L’ancienne maison à la grande terrasse et au parquet bleu n’existe plus, ou est si bien cloturée que nous ne pouvons plus l’observer. Anciennement, presque un terrain vague, le quartier s’est aujourd’hui beaucoup développé. Plus de maisons, plus de sécurité, moins de liberté.
Seule ma mère et Anne connaissait avant, nous, nous ne sommes pas apte de voir les changements radicales mais lorsque j’imagine ma maison d’enfance remplacée depuis 2 ans par un immeuble, je me dis que souvent, seuls les souvenirs restent.
Parmi tous ces changements, une seule chose est restée, le seul témoin du passé: señor José.
La dernière fois qu’Anne l’avait revu, c’était en 2004. Depuis, elle avait envoyé des cadeaux et des lettres mais n’avait jamais eu de réponse.
10 ans après, elle sait, tous les colis ont bien été reçus mais il ne savait pas écrire pour remercier. Tout est bien qui finit bien.
Le pèlerinage terminé, il ne nous restait plus beaucoup de temps pour rejoindre l’aéroport. Et, oui, ça y est tout le monde repart après 10 jours à Rio.
Voyage obligatoire en 2 taxis pour l’aéroport et enfin nous arrivons. Tout le monde s’enregistre, un dernier verre et c’est l’heure.
Les derniers au revoirs, pas toujours attendus, mais imposés par les adultes.
Et finalement, dehors, le dernier « à bientôt », le plus important peut être.
Pour une fois, peu de pleurs de la part de Théandre (je ne dirais pas autant de ma maman), peut être est il heureux d’être à nouveau seul. Cela faisait plus de 3 mois que nous ne voyagions pas seul, c’est comme si une nouvelle aventure nous attendait.
Aussitôt rentrés, découverte des jeux de cartes laissés par Anne dont le grand gagnant est Piou Piou.
Merci à tous d’être venu, bon retour à Paris (ou Bruxelles) et à très bientôt!
De notre côté, nous terminons rapidement Brasilia et voguons vers la Bolivie.
Heart warming: les retrouvailles d’Anne et de Jose
Heart breaking: l’au revoir de Michele et Theandre