23 mai-24 mai
Notre première journée à la découverte de Valparaiso fut riche et ensoleillée. Nous souhaitons de même pour notre deuxième journée, sauf que cette fois nous allons aller dans sa banlieue la plus proche, Viña Del Mar.
Jusque là, nous nous sommes peu aventurés à prendre les bus comme transport public car leur fonctionnement est loin d’être évident.
Sauf qu’aujourd’hui, notre copain Lonely (appelé communément, notre guide), nous dit que si nous n’avons pas pris le bus « O » (ou rebaptisé ligne 612), nous ne pourrons jamais juger de la conduite des chiliens. De plus, ce bus nous amène à la maison de Pablo Neruda (oui, il en a plusieurs au Chili) et à Viña del Mar, le hasard est bien fait!
Alors le plus compliqué est de trouver l’arrêt car au Chili, les arrêts n’existent pas vraiment. Disons qu’ils sont connus des habitants mais rien ne les indique. A force de marcher et de demander, nous finissons pas nous apercevoir notre fameux bus. Fatigués par sa quête à travers la ville, nous faisons abstraction de toute bien séance et faisons comme tous les chiliens, nous le hélons à notre hauteur.
Et là, à notre grande surprise, il s’arrête! Nous lui disons notre destination et hop, nous sommes arrivés à trouver seul notre premier bus.
Pour une fois, nous sommes tous d’accord pour dire que cette ligne de bus est très différente de ce que nous avons fait. Déjà, le bus parcoure les routes en lacets de Valparaiso et pour le faire rapidement, il est prêt à tout. Je pense que chaque conducteur à un record personnel de vitesse qu’il tente de battre à chaque service. Une telle productivité, je n’ai jamais vu. La chauffeur rend la monnaie, répond au téléphone, ouvre les portes, découpe ses tickets, range sa monnaie (!) et s’arrête n’importe où car les vrais arrêts ne semblent vraiment pas exister tout en roulant à vive allure en longeant la falaise. Impressionnant et inratable selon nous.
Notre premier arrêt est la maison de Pablo Neruda. Si vous vous rappelez, nous avions voulu en visiter une autre à Santiago mais le sort en avait décidé autrement. Là, nous arrivons tôt ce qui nous permet d’éviter tous les groupes scolaires (heureux hasard).
Pablo Neruda est écrivain, poète, et homme politique chilien. Il a du fuir à deux reprises son pays pour des raisons politiques et c’est pour cela qu’il a aussi une maison à Madrid que l’on peut visiter. Il est mort juste après le coup d’état de Pinochet en 1973 d’un cancer de la prostate. Cette cause étant plus que discutable, son corps vient d’être inhumé le mois dernier et la nouvelle autopsie conduirait à un empoisonnement.
Visite intéressante et je suppose, indispensable lorsque vous êtes à Valparaiso. En plus, elle située en haut d’une des plus hautes collines, ce qui offre une
Nous reprenons notre bus « O » direction la banlieue, Viña del Mar. Mais là, tout se gâte.
Nous nous endormons dans le bus, conséquence, nous ratons notre arrêt. Nous reprenons le bus dans l’autre sens, nous perdons une chaussure de Théandre, nous faisons demi tour, nous la retrouvons, Théandre ne veut plus marcher, Théandre nous dit qu’il est malade et surtout, ce que nous croyions être le pire, il commence à pleuvoir.
Alors Viña del Mar lorsqu’il ne fait pas beau, c’est un peu comme aller en Californie sous la pluie. Tout laisse à supposer que la plage est super branchée mais rien ne peut le prouver. Les bars de plage sont fermés.
La promenade est vide.
Seuls les hommes musclés sur le matériel de sport à disposition et les quelques adeptes du footing qui bravent le froid, nous permettent d’imaginer ce que nous avons du rater.
A bout de force, lassés par Théandre qui se laisse trainer et glacés par un petit vent, nous décidons de rentrer, en bus (maintenant que nous sommes presque des pros).
C’est là, que la cerise sur le gâteau de notre journée arrive. Théandre s’endort. Théandre se réveille. Théandre dit qu’il est malade. Théandre vomit une fois (son fromage). Théandre vomit deux fois (son fromage). Théandre vomit 3 fois (son fromage).
Nos uniques pantalons sont dégoutants et le chauffeur de bus nous mets dehors (je n’ai toujours par compris l’intérêt vu que c’était trop tard, son bus était déjà répugnant). Arrivés à l’hôtel, nous sommes restés bloqués le temps que nous vêtements soient lavés et séchés.
La soirée fut quand même rentabilisé par une petite visite chez le coiffeur pour les deux hommes. La réussite est discutables mais se faire couper les cheveux dans un avion (avec une hélice!), c ‘est quand même mieux que tout.
Le lendemain, avant de prendre notre bus direction le Nord du Chili. Nous passons voir la dernière spécificité de Valpa, son « Musée à ciel ouvert ». Vu la ville, nous pensions que ce terme était utilisé pour décrire TOUTE la ville (car vous êtes entourés d' »art de rue » à ne pas confondre avec graffitis (qui sont moches)), en réalité non, il s’agit d’un quartier bien spécifique avec une arche pour montrer l’entrée et des panneaux explicatifs.
En 1990, la ville de Valaparaiso décide de faire appel à des artistes chiliens célèbres pour décorer les façades des maisons d’un quartier bien défini. L’idée était bonne et unique. Malheureusement, 20 ans après, les œuvres n’ont pas été entretenues et surtout des graffitis sont apparus sur toutes les œuvres.
Nous n’avons parcouru qu’une partie du musée car nos mollets n’en supportaient pas plus mais nous avons découvert par la suite qu’il est possible de prendre un funiculaire jusqu’en haut et de parcourir le musée en descendant. Pensez y si vous y allez.
Et voilà, il est temps de prendre notre bus, direction Chilean.
Bien fait pour le chauffeur de bus. Je vois que le petit nez de Théandre n’est toujours pas réparé. On dirait que Gaudi est passé par Viña del Mar. J’ai trouvé la tilde. Superbes coiffures pour tes 2 hommes.