15- 16 avril
Les îles Salomon, nous ne connaissions pas. Le Lonely Planet reçu à Noêl et qui cite tous les lieux à voir avant de mourir nous l’a fait découvrir.
Suite à la lecture d’un roman d’Amélie Nothomb (malheureusement je ne me souviens pas du titre), je voulais découvrir Vanuatu. Vianney s’en fichait et Théandre… , il n’a pas encore 4 ans.
Finalement, le guide a tellement bien vendu les Iles Salomon que je me suis dit, allons y.
Si nous avions pu plus nous renseigner sur le trajet ou les offres sur place avant d’y aller, je ne suis pas sure que nous aurions vraiment choisi cette destination. Mais comme certains s’en souviennent peut être, nous avions été obligé de prendre un billet pour quitter la Nouvelle-Zélande, afin de pouvoir y entrer. Nous avions choisi dans l’urgence. C’est un moyen comme un autre de prendre une décision, seulement ce n’est pas toujours la bonne.
Les îles Salomon sont un archipel au Nord de la Nouvelle-Zélande. Il se compose de très nombreuses îles et est très peu développé. Ils ont été colonisés (comme presque tout l’Océanie) par les Anglais et n’ont obtenus leur indépendance qu’en 1978.
Depuis, le pays n’arrive pas à former un gouvernement politique stable et dés qu’ils croient qu’ils vont remonter la pente, ils leur arrivent une catastrophe: volcan, tremblement de terre, cyclone ou tsunami. Alors qu’ils avaient réussi à exploiter une mine d’Or et à avoir leur premier budget excédentaire, tout a été ravagé par le dernier cyclone avant la deuxième année de bénéfice.
Des dizaines d’ONG y sont installées pour les aider, l’Australie et la Nouvelle-Zélande y envoient des policiers et des médecins mais rien n’y fait: ce pays ne s’en sort pas. Certains se demandent même si ce pays ne va pas dissoudre faute de réussir à s’unir.
Nous avons décidé que nous n’arriverions pas en dilettantes dans notre nouvelle destination et que nous allions prévoir un minimum notre voyage. Nous avions même acheté une carte afin de nous y retrouver dans toutes les îles.
Finalement, se retrouver dans les îles relève de mission impossible. Certaines se relient en bateau, d’autres en avion mais que 2 fois par semaine, d’autres, il faut commander le trajet.
Nous écrivons des mails à des hôtels pour des renseignements mais il n’ont qu’une connexion par satellite extrêmement chere et un sens du service relativement réduit. Ils prennent 2 jours pour vous répondre. Pris par le temps, vous décidez d’appeler. Là votre carte à 10€ vous annonce qu’il ne vous reste que 1min d’appel alors que personne n’a encore répondu à l’autre bout de la ligne.
Vous recevez quand même des réponses, vous vous décidez, vous prévenez.
« Nous allons réserver pour 3 nuits, nous arrivons à Honiara à telle date. Pouvez vous occuper du transfert de l’aéroport à votre hôtel? »
« Pour le transfert, prenez un taxi jusqu’à Munda et là, nous viendrons vous chercher »
« Combien de temps cela prend pour aller à Munda?
« Je ne peux pas vous aider, renseignez vous avec la compagnie aérienne. »
Oui, nous devions prendre un vol interne: Tellement évident pour eux qu’ils n’avaient pas pensé à nous le dire. Deux vols par semaine, cela ne colle pas pour nos dates. Tant pis, nous allons changer de plan.
« Nous réservons du samedi.. au …. Pouvez vous vous occuper du transfert?
« Désolée, tout l’île est adepte des Advantistes du 7eme jour et personne, à part moi, ne travaille, je ne peux envoyer personne vous chercher »
« Ah, je suppose qu’il n’y a pas non plus d’alcool sur votre île?
« Non, c’est interdit par les Advantistes »
« Bon, ça à quand même l’air sympa mais j’ai impérativement besoin d’une connexion Internet »
« Désolée, elle n’est que pour moi »
Encore un hôtel de raté.
« Nous voudrions réserver…
« Nous sommes complet »
Nous aurions pas eu nos billets, je ne suis vraiment pas convaincu que nous aurions maintenu cette destination. Avant même d’y arriver, nous la détestions déjà.
Finalement, nous avons abandonné et nous avons décidé de voir sur place. Nous allions nous concentrer sur le voyage jusqu’à la capitale uniquement.
Départ d’Auckland. Pas de souci.
5h de vol, premier arrêt: Fidji. Hôtel trouvé sur place, une nuit passée, très bonne connexion Internet.
5h du matin. 3h de vol pour aller au Vanuatu.
Escale 1H.
3h de vol vers les ïles Salomon.
Crevés, arrivés à Honiara aux ïles Salomon.
Pas d’argent, pas d’hôtel, cabine téléphone cassée mais comme de toute façon pas d’argent, ce n’est pas bien grave.
Besoin de me connecter à Internet rapidement.
Nous échouons dans un des 3 hôtels potables de la ville, les autres sont complets de toute façon.
Nous avons pris 1 avion par jour depuis 3 jours pour arriver dans une île où personne n’est sympathique, personne n’est compétent, les connexions Internet sont hors de prix (4€ de l’heure) et limitées, les appels internationaux sont impossibles (je vous assure) et où nous ne savons toujours pas ce que nous allons faire le lendemain.
En plus, nous réalisons que notre batterie d’appareil photo crie famine et que le chargeur a disparu lors de nos multiples arrêts. Ce n’est bien entendu pas ici que nous trouverons le moyen de le remplacer.
Seul le soleil compense la peine que nous inspire ce pays.
Je vois que Théandre a tjs son joli bidon 🙂
Des bisous à vous!
Au moins il est joli, à défaut d’être petit
La galère les Îles Salomon ! Ca donne très envie d’y aller dis donc…
C’est qui les Advantistes?
Bizzzous
Une sorte de témoin de Jehova… je présume