Voyage de Jumgal à Och 5

La prochaine étape de notre voyage consiste à beaucoup de route. Nous devons rejoindre Och complètement à l’ouest, seconde ville du pays afin de traverser la frontière pour retourner en Ouzbékistan. Le voyage ne sera pas de tout repos !

Nous commençons par nous faire conduire jusqu’à Kazarman par le père de notre guide lors de notre randonnée équestre. Il est utile de repréciser que 94% du territoire Kirghize est couvert de montagnes. Heureusement la route de Jumgal à Kazarman est bonne et nous traversons un magnifique canyon, le Kekemeren. Faute de moyens ce jour, nous n’avons pas de photo, mais je vous garantie que le paysage valait le détour. Nous passons à l’endroit où la rivière Naryin et la rivière Kekemeren se rejoignent. Plus loin, en Ouzbékistan, cette rivière deviendra le Syr-Daria qui irrigue les champs de coton et se jette dans la mer d’Aral coté Ouzbèque.

Nous arrivons dons à Kazarman, ville au passé non glorieux, et non chaleureuse. Heureusement que notre chauffeur reste avec nous le temps de trouver notre prochain moyen de transport, vers Jalalabat, situé de l’autre coté de la montagne. Il nous faut plus d’une heure pour trouver une taxi, et la barrière de la langue fait des ravages. Notre taxi est un voiture Audi des années 90, avec 5 places. Chauffeur compris nous sommes 7 à faire le voyage ! Nous sommes accompagnés par deux hommes avec qui nous n’avons pas échangés, mais qui semblent vouloir rejoindre Nur-Sultan, la capitale du Kazakhstan. Après d’âpres négociations, je serais assis devant, Aude et Théandre auront une place, Mélusine sera sur les genoux d’Aude, et un Dupont sera sur les genoux de l’autre !

La voiture est en piteux état, et lorsque à peine parti elle se met a toussoter dans la première montée à 40 Km/h, nous nous posons des questions. Ici, et en général en Asie Central, la conduite se fait surtout au klaxon, et je ne sais pas ce qui dérange le plus notre chauffeur, que son kalxon ne marche pas (pourtant il appuie dessus à la moindre occasion), ou bien sa portière qui s’ouvre toute seule avec les vibrations de la route non pavée.

Nous en avons pour quatre heures et demie de route, et ce pour 145Km. Cela vous donne une petite idée de notre vitesse moyenne. La route est de plus en plus mauvaise, et la voiture tousotte de plus en plus. Nous nous demandons avec Aude si nous allons pas passer la nuit dans la montagne à essayer de trouver une moyen de survivre. D’après elle, il faut suivre les pylônes électriques, ils nous mèneront forcement à une ville. #survie101

Nous ne le savions pas, mais cette route ou piste de montagne pour 4×4 ouverte uniquement l’été, large pour une seule voiture, passe un col à plus de XXXX métres. Avec l’érosion, à certains endroits j’ai l’impression que nous avons une roue dans le vide ! Avec une chute de 2000m, je me demande si la voiture serait en moins bon état que maintenant.

La route est interminable, et lorsque la nuit tombe nous nous retrouvons devant une voiture en panne. Tant bien que mal, nous la croisons et notre chauffeur s’arrête pour porter assistance. Barrière de la langue oblige, nous portons assistance aussi et ou plutôt assistons à l’assistance. Un problème mécanique dans la roue me semble t-il. Nous finissons par repartir. Avec la nuit, nous n’avons plus de notion de hauteur ni de distance. La route est longue et nous n’en pouvons plus, nous sommes rincés, pire que trois jours de cheval !

Nous passons la nuit a Jalalabat, dans un hotel moyen, et dégustons un Cup Noodle avant de nous affaler. Le Lendemain nous devons continuer et prendre tôt un taxi / mini bus pour rejoindre Och.

Des fois, nous ne regardons pas à l’avance le chemin ou trajet que nous devons faire et surtout nous ne réalisons pas que 4h pour 145 Km signifie que la route va être dure. En tout cas, cette épreuve de vieux tacot dans la montagne, je n’ai pas envie de la revivre tout de suite.